- Écrit par : Frédéric VOEGEL
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Lors sa venue il y a quelques semaines, Gilbert Gress était accompagné d'un ami de longue date. Spectateur du retour de son ami au Racing, André nous livre aujourd'hui à travers quelques chapitres un regard atterré de l'aventure qu'a vécu Gilbert Gress pendant quelques semaines, cet "été en enfer" en mode Racing Club de Strasbourg ... Si vous souhaitez réagir, utilisez le manu contact à votre disposition. Les autres chapitres sont à retrouvés dans la rubrique "Auditeurs" !
CHAPITRE 1
Avec le retour de Gilbert Gress au Racing à la mi-juin 2009, toute l'Alsace du football et bien au-delà, renaissait enfm à l'espoir. Personne n'a oublié le talentueux joueur surnommé «l'Ange de la Meinau» ni l'entraîneur qui a écrit les plus belles pages de l'histoire du Racing Club de Strasbourg. Le temps n'a de prise, ni sur la passion, ni sur le talent. Toute l'Alsace, hormis quelques éternels esprits chagrins qui trouveront l'herbe toujours plus verte ailleurs, ou irréductibles anti-Gress souvent atteints de jeunisme aigu. On les trouve essentiellement sur la toile, courageusement camouflés derrière un pseudonyme. En six semaines, le bonheur a tourné au cauchemar. Les supporters ont vécu le dramatique épisode de l'été 2009 à travers la presse et quelques rumeurs fantaisistes. Les journaux locaux font leurs choux gras des heurts et malheurs du Racing depuis belle lurette, mais ils oublient bien souvent que l'investigation et l'objectivité sont les fondements même du journalisme. Faut-il s'étonner si la presse écrite est en chute ?
Proche de Gilbert Gress, j'ai été le témoin privilégié de l'imposture qu'a été son bref retour. Pourquoi, comment, je vais tenter de vous l'expliquer, en retraçant la chronologie des faits, tels que je les ai vécus. Le football professionnel avec ses budgets vertigineux, c'est d'abord et avant tout une histoire de gros sous, pardon, de très gros sous. Promoteur immobilier ambitieux, Philippe Ginestet voulait le Racing à tout prix. A Strasbourg, le président du Racing est la deuxième personnalité de la Ville. Quel tremplin pour les affaires. Pour écarter le lunetier bordelais Afflelou, non seulement il fait une offre de reprise qui ne se refuse pas au Président et actionnaire majoritaire Egon Gindorf, mais il menace aussi ses "amis" du Conseil d'Administration d'une action en justice.