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Ca y est nous y sommes ! Dans quelques heures, le Racing va affronter Colomiers à la Meinau pour la dernière rencontre de National, saison 2014 / 2015. Cette finale, tout le monde l'espérait, tout le monde y rêvait mais si il ne faut se le cacher, nous aurions tous espérer avoir notre destin entre nos pieds. Tant pis, ça ne mettra que plus de piment dans cette dernière ligne droite de haute lutte - à distance - entre le Racing, le PFC qui jouera au CA Bastia et Bourg-Péronnas qui reçoit Boulogne. Les mauvaises langues diront que l'on pourra toujours regretter quelques matchs mal gérés (Epinal, Avranches, ...) mais en même temps, d'autres rencontres nous avaient souri (Amiens, Bourg-Péronnas, ...). Il fallait bien ça pour vivre ce que nous nous apprêtons à vivre.

Cinq ans au purgatoire

Il faut dire aussi que depuis un soir de mai 2010 et une défaite à Châteauroux, le Racing n'a plus connu cette Ligue 2. Cinq longues années ponctuées par une liquidation et une rétrogradation en CFA2. Bref, une éternité pour une ville et surtout les supporters de Strasbourg. Peut-on dire qu'on a tout connu depuis ? Sûrement oui. Des déplacements champêtres à Forbach, Pontarlier, Chaumont, ..., une finale devant 3000 supporters à Epinal face à Râon l'Etape, une première saison de National ratée et un sauvetage miraculeux le soir d'un 15 juillet 2014. Oui, nous sommes passés par toutes les émotions. Cette histoire, cette nouvelle histoire du Racing, écrite sur une feuille blanche et vierge depuis 2011, nous appartient aussi. Nous nous y identifions car nous avons vécu d'intenses moments dans ce football amateur, ce football si populaire qui nous correspond, doux mélange de bière avec alcool et de match derrière la main courante dans une odeur de grillades. Les lendemains qui rimeront peut être avec monde pro, Coupe de la Ligue, droits télés, présence dans ... FIFA. bref le bonheur non ?

Cette finale, les joueurs se sont offerts le droit de la jouer

Dans plusieurs mois, nous avions demandé aux joueurs, lors de leurs venues dans l'émission, de tout faire pour pouvoir jouer cette finale contre Colomiers à la Meinau en leur indiquant que le public serait au rendez-vous et qu'ils vivraient, peut être suivant le scénario, l'un des plus beaux matchs de leurs carrière. Le contrat est rempli car il ne faudra jamais oublier qu'ils sont allés la chercher, au bout de l'effort et de douze victoires sur les seize dernières rencontres. Respect.

Ne jamais oublier d'où l'on vient

Pendant 90 minutes, nous passerons forcément par toutes les émotions avec un oeil à Bourg-Péronnas et un autre à Bastia pendant que les Bleus devront tout faire pour l'emporter. Dans cette finale à trois pour seulement deux places, les Bleus ne seront pas 11 mais 27000 à vibrer avec eux. Peut être le meilleur remerciement pour une équipe, un groupe, qui aura été irréprochable dans son comportement toute la saison. N'oublions pas que le CFA nous attendait l'été dernier et que le club avait dû composer avec un important retard dans le recrutement avec une masse salariale encadrée.

Malheur au vaincu

La présence de 27000 spectateurs est donc plus qu'un « Merci » pour la bande à Seka. La suite de l'histoire s'écrira ce 22 mai 2015 entre 20h et 22h sur trois pelouses. Malheur au vaincu. Que la fête soit belle, que cette Meinau que l'on aime tant quand elle est pleine vibre pour ses Bleus et les poussent vers la Ligue 2. Certains ont connu Rennes en 92, Metz en 2007 ou encore Râon en 2013, mais comment ne pas imaginer ce stade en fusion au coup de sifflet final en cas de scénario favorable ? Strasbourg / Colomiers peut entrer dans l'histoire.

Que l'histoire soit belle

Dans moins de vingt-quatre heures, nous allons vivre, peut être, l'un des plus beaux moments de notre vie de supporter. Pour nous qui avons tout connu depuis le plus bas de l'échelle, on comptera sur Sainte-Odile pour forcer le destin et nous faire vivre des lendemains qui chantent. Quoi qu'il arrive demain soir, nous serons toujours là, pour toujours car nous avons le Racing dans le coeur.

Allez Racing !