Lors sa venue il y a quelques semaines, Gilbert Gress était accompagné d'un ami de longue date. Spectateur du retour de son ami au Racing, André nous livre aujourd'hui à travers quelques chapitres un regard atterré de l'aventure qu'a vécu Gilbert Gress pendant quelques semaines, cet "été en enfer" en mode Racing Club de Strasbourg ... Si vous souhaitez réagir, utilisez le manu contact à votre disposition. Les autres chapitres sont à retrouvés dans la rubrique "Auditeurs" !

CHAPITRE 5

1ER AOUT : Première rencontre officielle en coupe de la Ligue à Istres, promu en L2. Rodrigo sera sur le terrain sans avoir disputé le moindre match avec ses nouveaux coéquipiers. Dans le onze de départ ne seront alignés que quatre joueurs ayant participé au stage, dont le jeune Magaye Gueye. Pour la petite histoire, le jeune international U19 sera attendu par l'entraîneur et l'intendant jusqu'à minuit, au terme d'un périple de 24 heures depuis la Géorgie, pour rejoindre le groupe. Manquent notamment le capitaine Lacour, victime d'un tacle assassin colmarien et le grand (dés)espoir J.A. Fanchone, victime d'une panne de réveil ! Après un match catastrophique, la défense du Racing était enrhumée au point d'être mise sous Tamiflu pendant 8 jours.

5 AOUT : La déroute d'Istres n'était-elle qu'un faux pas? Demain soir débute le championnat avec la réception de Châteauroux. Fauvergue (Lille) et Khiter (Valenciennes) n'entrent plus, selon la formule consacrée, dans les plans de leurs entraîneurs. Ils viendront donc in extremis compléter l'effectif, comme Rodrigo, Pichot et Sikimic, autres laissés pour compte.

6 AOUT : Près de 15.000 spectateurs sont prêts à s'enflammer. Au fait, combien seraient-ils sans le retour de Gress ? Et dès la i me minute, Khiter intercepte, se faufile dans la défense castelroussine, centre sur Gueye qui marque imparablement. La Meinau exulte comme à ses plus belles heures. Mais le rêve ne durera que 20 minutes. Pourtant, Gilbert tonne, replace, encourage, bref il vit son match à fond tandis que ses joueurs semblent totalement impuissants face aux Berrichons. Le 18 Baldé était spécialement impressionnant. A présent que vous savez comme à Strasbourg, capitale de l'Europe, on prépare la saison, étonnez-vous que l'on trouve des attaquants rapides et incisifs partout sauf ici. Seule bonne nouvelle de la soirée, Christine et Catherine sont venues à la mitemps me remercier pour les champignons, elles se sont régalées. Après le match, Léonard Specht s'excusera une nouvelle fois auprès de Gilbert de l'avoir entraîné dans cette galère. Mais dans la presse, nulle trace d'un quelconque soutien du président, dorénavant aux abonnés absents. Cette boutade d'un membre du Conseille lendemain dans les DN : «Il y a 3 mois, le voeu le plus cher de Léonard était de devenir Président, aujourd'hui, son voeu le plus cher, c'est de ne plus l'être. »

9 AOUT : Exode massif de joueurs, budget recrutement de zéro euros, rumeurs sur la venue de Papin et autres coups tordus, Gilbert a pris sur soi. Mais après deux défaites, le public est déçu. Or, le football préconisé par Gilbert, c'est des résultats et du spectacle, soit exactement le contraire de ce qui est proposé. Le président est démissionnaire et les actionnaires minoritaires muets. Qui d'autres que Gilbert pour mettre l'actionnaire majoritaire devant ses responsabilités. « Si on ne tire pas dans le même sens, c'est la mort du club» Pour illustrer ses propos, 01 révélera dans les médias les agissements de Ginestet dans l'affaire Paisley, agissements au demeurant confIrmés par le joueur et son manager. Faut-il être retors pour demander à un joueur de démolir un homme qu'il a à peine croisé. Saluons l'intégrité du néo niçois. Mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg, d'autres coups bas sont enterrés à jamais. La réponse du futur président a été hyper réactive. Samedi à l'heure du match, il était encore à la chasse au renne du côté d'Uppasla en Suède, et dimanche, le voilà déjà de retour pour juger les paroles du coach inacceptables.

11 AOUT : Ca y est, la meute du 18 juin est lâchée. Dans les DN, Barbara Schuster, la brunette chafouine, titre: « Gress seul contre tous. »Faux, c'est Ginestet qui est seul contre tous et la journaliste le sait parfaitement. Ecrire que Gress est lâché par les joueurs, le staff et les dirigeants sans citer un seul nom, est scandaleux. Ce n'est pas du journalisme, mais de la diffamation. Les entraînements de G. Gress attirent quotidiennement plus d'une centaine de supporters. Scandalisés par l'article qu'ils viennent de découvrir dans leur quotidien unique et préféré, ils demandent à l'entraîneur les raisons de ce brûlot. « Demandez-lui» répondra simplement Gilbert en désignant la joumaliste présente elle aussi. Courageuse mais pas téméraire, en voyant s'approcher les supporters, elle s'enfuit. Le lendemain, les DN publieront un billet d'humour, non signé bien sûr, pour dénoncer l'intolérable prise à partie dont a été victime une pauvre journaliste pourtant tolérante, objective et impartiale. Honte à vous Monsieur Gress de jeter Sainte Blandine dans la fosse aux lions.

12 AOUT : Léonard Specht réapparaît le temps de virer Gilbert Gress, de nommer Pascal Janin entraîneur et de donner sa propre démission. Sur la vidéo prise à l'issue de cette mascarade, il est vraiment pathétique le brave Léo. Au Racing, Gilbert détient à présent deux record: celui de l'entraîneur le plus longtemps en place, trois ans, et aussi le record inverse, deux mois !

CHAPITRE 6

17 AOUT : Pas de choc psychologique pour le baptême de feu de Janin à Laval, mais une défaite 3 à 2. Dans les DN, Namur, se met au diapason de sa petite collègue en chargeant Gress à son tour: «Débarqué dans l'ombre de qui vous savez - alors qu'il ne l'était que théoriquement pour couvrir ses diplômes et son âge canonique - l'écroulement du système Gress et sa préparation cahoteuse Gress a dégoupillé et Janin a récupéré un groupe en charpie)} Voilà un florilège du talent d'un baveux dont la suffisance se lit sur le visage. Et quelle mauvaise foi. Déjà le 9 août, Namur écrivait: « Avec Bord et WeIler aux manettes, les précédents histoire de Gress s'achevaient déjà dans les larmes » Ces références à un passé lointain sont d'autant plus odieuses qu'elles sont fausses, car il le sait parfaitement que les Bord et Gress sont réconciliés depuis longtemps et que Weller et Gress n'ont jamais été au Racing en même temps. D'ailleurs quand aujourd'hui ils se croisent, un petit rituel s'est instauré :

  • Mensch Schilles, si on avait travaillé ensemble, on aurait soulevé des montagnes.
  • Tu reprends le Racing quand tu veux, moi je suis libre ! Et tous les deux de partir d'un grand éclat de rire.

Lors du récent retour de Bellaïd, enfin un réel renfort, dont cependant Francfort ne voulait plus, Namur se croit malin d'écrire "ce retour au moins ne sentait pas la naphtaline." Au fait, qui ciblait-il avec ses boulettes puantes: Janin, Ginestet, Rodrigo ou Camadini ?

25 AOUT : Janin avait quatre matchs pour faire ses preuves, mais après deux matchs nuls (Arles et Ajaccio) et une défaite (Laval), le voilà confirmé pour un an par un actionnaire majoritaire soudain magnanime. Après 15 jours d'un suspense quasi insoutenable, l'ex-président reprend son fauteuil. Je lui adresse ce courrier :  « A l'instar de 3.000 autres abonnés, j'ai repris mon abonnement pour soutenir Gilbert Gress et son équipe. Il est clair aujourd'hui que son retour n'était qu'un coup monté pour détruire deux mythes auprès de l'opinion publique; celui d'un Racing alsacien et celui de Gress lui-même, opérations parfaitement réussies. Mais quel triste avenir pour ce club, qui s'inscrira hélas dans le prolongement des quatre dernières années. Avec G. Gress, vous teniez enfin l'homme qui allait faire revivre le vrai Racing. Et dire que c'est à dessein que vous avez détruit cet espoir ! Puis-je cependant espérer en votre courtoisie pour obtenir le remboursement de mon abonnement (ci-joint), car je n'aurai vu qu'une seule rencontre cette saison. Dans l'attente d'une réponse, recevez, Monsieur le Président, mes respectueuses salutations. André » L'abonnement sera retourné par le responsable billetterie.

16 SEPTEMBRE : Après une nouvelle défaite à Nantes, le Racing est avant dernier. La page Gress est tournée depuis plus d'un mois. Il a repris ses activités de conférencier et de consultant pour la TV suisse, activités qu'au demeurant il n'aurait jamais dû quitter. Dans les DN, c'est au tour du troisième larron, Se. Keller de sortir du bois. Il cherche le problème du Racing, et il le trouve. C'est la faute de Gress bien sûr. « Bombardé contre son gré sur le devant de la scène après la démission de Ginestet, Specht a paré au plus pressé et s'est raccroché aux branches mortes du passé. Une idée funeste, puisque le retour de l'entraîneur à la crinière blanche, un peu à l'image du chanteur Prince, plus personne ne prononce son nom au club ... s'est apparenté à un fiasco tant sportif qu'humain. Désagrégé, mal préparé, si ce n'est peut être pour le marathon de Berlin, le groupe s'est enlisé dans la chienlit, pour reprendre un mot cher au personnage historique préféré de l'ex ». Ce texte mensonger et haineux atteint les sommets de l'ignominie. Que dire d'un journal qui publie de tels articles et se veut donneur de leçons de tolérance et d'objectivité! Mais bon, qui se ressemble s'assemble, le Racing et certains journaux se rejoignent dans la médiocrité.

Suite et fin dans quelques jours ...