Face à  une équipe de Luzenac positionnée sur le terrain en 5-1-2-2, le Racing a eu beaucoup de mal à exister dans le jeu en défendant très bas, dans sa propre moitié de terrain. Les Bleus, surtout dans les soixante premières minutes, ont été incapables de peser sur la défense adverse. Explications.

Schéma de jeu

Ribas dans une impasse

Les strasbourgeois ont évolué dans une configuration en 4-1-4-1, avec Grimm placé en sentinelle devant la défense alsacienne. Voici le schéma proposé par les deux équipes lorsque Luzenac défend dans sa moitié de terrain et effectue sa relance. Le premier constat qui vient de suite à l'esprit est d'observer la position très esseulée de Ribas à la pointe de l'attaque, ce dernier se trouvant toujours pris en tenaille par une véritable muraille rouge. Le milieu de terrain relayeur des Bleus a vraiment joué trop bas par rapport à son avant centre. Sabo et Genghini dans les couloirs se sont trop contentés de défendre sur les latéraux adverses sans apporter le danger devant le but des rouges. Même lorsque Ribas a réussi à garder quelques fois le ballon ; il n'a pas été accompagné par son bloc équipe. Dans le rectangle tracé en jaune sur le schéma, on peut s'apercevoir du vide que le Racing a laissé autour de son attaquant de pointe dans cette organisation.

N'Gosso, un meneur de jeu en retrait

Le capitaine très chevelu de Luzenac évoluant devant sa défense a servi de véritable plaque tournante à son équipe en distribuant le jeu à son aise. Pour ressortir le ballon de derrière, les latéraux locaux ont écarte le jeu au maximum tout en se portant vers l'avant. Les défenseurs centraux s'écartent eux aussi en devenant pratiquement des latéraux, permettant ainsi à N'Gosso de redescendre dans une position au cœur de la charnière centrale. L'espace inoccupé par les Bleus dans cette portion de terrain a certainement été l'une des raisons principales des échecs répétés du Racing à l'approche du but adverse en étant incapable de prêter main forte à son attaquant, sur un jeu en remise de ce dernier où à la retombée du deuxième ballon suite à une relance strasbourgeoise.

Le jeu long de Luzenac

Voici ici le bloc défensif du Racing lorsque Luzenac attaque. Luzenac a très souvent joué des ballons longs dans ce match sur son duo d'attaquant. L'apport des milieux axiaux a été primordial dans cette optique de jeu. En effet, ces deux milieux de terrain sont venus briser la première ligne défensif axial des Bleus en se portant à hauteur de Grimm. Un choix volontaire pour accompagner les actions de l'équipe afin d'être présent à la retombée d'un possible deuxième ballon. C'est exactement dans cette portion du terrain que se trouvera le buteur Ech Chergui sur l'ouverture du score.

Après la 65ème minute

Le coach Keller a apporté des changements tactiques à son dispositif en apportant plus de densité physique à l'approche du but adverse et en effectuant des changements avec notamment celui de Liénard qui s'est avéré payant puisque ce dernier arrachera l'égalisation. Mais encore une fois, le Racing n'a pas fait preuve de maturité dans son jeu et a encaissé un deuxième but en fin de rencontre, le privant du point du match nul.