Crédit photo : Denis BEYLET

Avant et pendant l’Euro 2016, le marabout de Samuel Umtiti a enflammé les réseaux sociaux. En Ligue 2, nous pensons qu’un autre marabout (ou peut-être le même ?) sévit cette saison et qu’il est lié à l’attaquant du Racing Strasbourg Stéphane Bahoken.

Si vous ne vous souvenez pas ou que vous êtes simplement passé à côté de l’histoire du marabout d’Umtiti qui est passé de réserviste à titulaire en finale de l’Euro, petite piqûre de rappel. Suite aux forfaits consécutifs de Varane, Mathieu et ceux déjà connus de Zouma et Sakho, Didier Deschamps appelle pour la première fois Samuel Umtiti. Une hécatombe pour que le Lyonnais de l’époque intègre les Bleus et la twittosphère s’enflamme alors. La thèse du marabout prend de l’ampleur. Cette fiction se poursuit lorsque le jeune défenseur remplace Adil Rami, suspendu, dans le onze de départ face à l’Islande en quart de finale, avant de remplacer définitivement l’expérimenté Sévillan et de disputer demi-finale et finale.

« On aurait cru qu’il y avait une baguette magique et que tout ce que je voulais se concrétisait », réagissait Umtiti dans L’Equipe après l’Euro. Et cela se poursuit pour le néo-Barcelonais puisqu’en Liga, il a été titulaire à 16 reprises pour 16 victoires. Alors que sans lui, le Barça a connu trois défaites, six nuls et seulement deux victoires.

71% de défaites en l’absence de Bahoken

De notre côté, nous attendons la réaction d’un autre Bleu, du Racing Strasbourg celui-ci … Il s’agit de Stéphane Bahoken, puisque le RCS connaît des stats que l’on peut qualifier de « maraboutées » en fonction de si l’attaquant joue, ou non. Sorti sur blessure à Clermont, Bahoken est absent lors du passage à vide automnal de ses coéquipiers qui s’inclinent trois fois en cinq matchs à l’automne (face à Valenciennes, à Brest et face à Reims). A son retour dans le onze de départ, le Racing boucle la phase aller sur quatre victoires en quatre matchs. En fait, quand Bahoken n’est pas dans le groupe ou ne rentre pas en jeu, le Racing s’incline dans 71% des cas (sept matchs sans lui : cinq défaites, deux victoires).

Une seule défaite en tant que titulaire pour Bahoken

En revanche, quand le Franco-Camerounais est titulaire, le Racing va mieux puisqu’avec son numéro 19 dans le onze de départ, il ne s’est incliné qu’une seule fois. C’était à Amiens en toute fin de match, après notamment un fait de jeu contraire qui a sans doute changé l’issue de la rencontre. Disons que le marabout n’avait pas prévu cela. Avec cette unique défaite, Bahoken est, avec Bonnefoi et Blayac (qui ne comptent que deux et quatre titularisations), le joueur du Racing qui a perdu le moins de matchs qu’il a commencé titulaire.

Quatre fois plus de victoires quand Bahoken est titulaire

Au niveau du rendement offensif de l’attaquant, on remarque qu’il est également beaucoup plus décisif lorsqu’il joue d’entrée. En étant titulaire, il a inscrit ses six buts et délivré trois de ses quatre passes décisives. S’il se porte mieux quand il débute les rencontres, il en va de même pour son équipe. Le Racing s’est imposé huit fois sur les 14 titularisations de Bahoken. Rappelons que quand ce dernier n’a pas joué, le Racing n’a gagné que deux matchs, pour cinq défaites. Le Racing s’impose donc quatre fois plus quand Bahoken est titulaire que quand il ne joue pas.

En bref :

  • Bahoken titulaire : 8 victoires, 5 nuls, 1 seule défaite.
  • Bahoken remplaçant : 3 victoires, 2 nuls, 3 défaites.
  • Bahoken ne joue pas : 2 victoires, 5 nuls.

Alors, simples coïncidences ou services d’un marabout ? « Steph », on attend ta réponse !