Sévèrement battus sur la pelouse du Stade de l'Aube avant la trêve internationale, les joueurs strasbourgeois devaient se remettre la tête à l'endroit en accueillant le Stade Rennais, qui restait sur une série de quatre victoires consécutives mais qui a décidé de changer son staff dernièrement.

Le football réserve parfois bien des surprises. Les supporters du Stade Rennais peuvent en témoigner. Après un début de saison catastrophique, les Bretons ont redressé la barre en enchaînant quatre succès à la suite sous les ordres de Christian Gourcuff. Sur la sellette avant cette belle série, le technicien a finalement eu l'ordre de plier bagage. Il faut quasiment tout reconstruire avec un nouvel homme, Sabri Lamouchi. Ce samedi, dans un contexte bien particulier et pesant suite à la disparition du jeune Steven Keller (acteur de la renaissance du Racing après la liquidation de 2011), les Rennais ont montré un visage bien pâle à la Meinau. Il est vrai que beaucoup de joueurs manquaient à l'appel mais cela n'explique pas tout. Après seulement 50 secondes, Stéphane Bahoken n'est pas passé loin de faire exploser le stade après un bon travail de Jérémy Blayac. Heureusement pour les visiteurs, son gardien international tchèque Tomas Koubek veillait. La suite du match est un peu plus ennuyeuse, les deux blocs sont bien en place et le Racing ne parvient pas à enflammer la rencontre comme lors des précédentes sorties à la Meinau. L'attaque bretonne peine à mettre les Alsaciens en danger et lorsque c'est le cas, Bingourou Kamara rassure ses coéquipiers. Sur une action anodine peu avant le tiers de la rencontre, Ernest Seka tente une improbable frappe de 35 mètres, qui arrive sur Jérémy Blayac à l'entrée de la surface. L'attaquant du Racing s'applique sur son contrôle et reprend de volée pour tromper Tomas Koubek, délaissée par sa défense bien passive. Les Bleus passent à la vitesse supérieure et tentent d'enfoncer le clou sur une percée de Lienard tout d'abord, puis juste avant la pause par Stéphane Bahoken qui reprend un centre d'Anthony Gonçalvès au second poteau. Les deux fois, Tomas Koubek est à la parade. A la pause, on se dit que le 1-0 n'est pas cher payé pour des Rennais en place mais incapables de faire mal au Racing. 

A la reprise, on craint une fois de plus que les occasions manquées se payent au prix fort. Et à peine deux minutes après la reprise, Adrien Hunou passe justement tout proche de doucher l'ambiance. Bingourou Kamara est sauvée par sa transversale. La malchance qui poursuit les Strasbourgeois depuis quelques matchs est en train de s'éloigner, et passé l'heure de jeu, Morgan Amalfitano va laisser ses coéquipiers se débrouiller sans lui. Après un duel avec Dimitri Lienard où il réclamait une faute, le milieu rennais se relève et découpe le numéro 11 du Racing. Contrairement à ce que l'on peut penser, les Bleus attendent les Rennais et s'exposent à une égalisation. Mais à moins de dix minutes du terme de la rencontre, l'excellente patte gauche de Dimitri Lienard fait la différence. Son centre trouve la tête de Stéphane Bahoken qui place ce ballon au ras du poteau et permet au Racing d'entrevoir sa troisième victoire de la saison. Mais comme d'habitude, le Racing va prendre un but. Adrien Hunou réduit la marque à la 88ème minute. Après cinq longues minutes de temps additionnel, les Bleus remportent leur troisième match de la saison (le deuxième à domicile) et sortent enfin de la zone rouge. Un succès qui met fin à la série de victoires des Bretons, et surtout des réalisations signées par des joueurs présents lorsque le club bataillait encore en National il y a peu. Avec trois rencontres à domicile à disputer lors des quatre prochaines journées de championnat, les joueurs ont pris cette série par le bon bout. En espérant que cela se poursuive par d'autres résultats positifs du côté de Saint-Etienne vendredi prochain, puis face à Caen quatre jours plus tard. 

 

Top 3

  •  Stéphane Bahoken : Avec une présence dans toutes les grosses occasions de son équipe, l'ancien Niçois a parfaitement saisi sa chance et montré qu'il méritait plus qu'un statut de remplaçant. Sans un grand Koubek, il aurait pu signer un triplé hier soir ! 
  • Bakary Koné : Le capitaine a rassuré hier soir. Alors que les carences défensives étaient beaucoup mises en lumière ces dernières semaines, il a réalisé une grosse prestation au sein de la défense. Firmin Mubelé n'a d'ailleurs jamais vu le jour.
  • Dimitri Lienard : En difficulté à l'entame du match et souvent en discussion avec Ernest Seka pour régler les problèmes défensifs côté gauche, on l'a peu à peu retrouvé. Il a réalisé une très grande prestation en seconde mi-temps, provoquant le carton rouge pour Amalfitano et passeur sur le deuxième but grâce à un centre d'une grande précision.