Invaincus en championnat depuis la rencontre à Troyes le 4 novembre (3-0), les Strasbourgeois ont lourdement chuté dans le derby face à Metz ce mercredi soir sur le même score pour leur dernier match de l'année 2017. 

On s'en serait bien passé. Alors que tout roulait ces dernières semaines et que le Racing restait sur trois victoires consécutives en Ligue 1, les Bleus ont sombré du côté de Saint-Symphorien face à la lanterne rouge qui n'avait remporté que deux de ses dix-huit premiers matchs. Alors que plus de 600 Alsaciens avaient fait le chemin jusqu'en Lorraine pour soutenir leur Racing, les Bleus ne les ont pas remercié en allant gratter trois points chez le voisin comme tout le peuple bleu l'espérait. Cela fait plus de dix ans que ça dure avec une dernière victoire à Metz en 2007, et les Mosellans pourront encore chambrer leurs homologues alsaciens jusqu'au 1er avril 2018 au moins, date du match retour à la Meinau. Pourtant, les Strasbourgeois avaient débuté la rencontre de la meilleure des manières avec une combinaison entre le trio d'attaque Bahoken-Terrier-Da Costa, mais le cap-verdien voyait son ballon finir sa course sur le poteau après avoir mis dans le vent son adversaire grenat. Dans un match avec beaucoup de rythme et peu d'arrêts de jeu, Metz sort la tête de l'eau au fil des minutes. Landry Bonnefoi se met en valeur en détournant un tir enveloppé de Dossevi, puis en stoppant une tête de Rivière. Et quand il n'est pas là, c'est Pablo Martinez qui sauve les siens en taclant rageusement un ballon qui pouvait finir au fond ! Les Bleus agissent en contres et passent tout proches d'ouvrir la marque sur un centre à ras de terre de Stéphane Bahoken coupé par Martin Terrier au premier poteau. Mais les Messins en veulent beaucoup plus sur le terrain et s'arrachent sur chaque ballon quand on ne sent pas des Strasbourgeois en mode derby. Les occasions se multiplient et Landry Bonnefoi sort quelques parades de grande classe, lui qui est passé par le FC Metz au cours de sa carrière. Les Grenats ne concrétisent pas leurs temps forts et le Racing s'offre une énorme occasion juste avant la pause. Kenny Lala centre au deuxième poteau pour Dimitri Lienard qui feinte une reprise de volée, son ballon traverse la surface et arrive sur Kader Mangane qui voit le portier international japonais Kawashima détournait le ballon sur un but qui semblait tout fait. A la pause, le nul est logique mais le 0-0 l'est beaucoup moins tant il y a eu de situations chaudes dans les deux camps.

Alors que les supporters strasbourgeois ont mis le feu en première mi-temps dans leur parcage et se sont échangés quelques mots doux avec leurs homologues messins pendant la pause pour ne pas se refroidir, la seconde période va être bien différente de la première et beaucoup moins agréable. Il commence à y avoir de plus de fautes, et Monsieur Turpin est contraint de distribuer les cartons. La première situation devant les buts arrive seulement au bout de dix minutes dans le second acte mais Jean-Eudes Aholou ne cadre pas sa tentative. Il n'en faut pas plus pour chauffer le FCM et Landry Bonnefoi est encore à la parade face à Mollet. Ces deux-là vont se recroiser cinq minutes plus tard alors que l'on vient de passer l'heure de jeu, mais cette fois Mollet marque après un très bon travail de Dossevi sur le côté droit de l'attaque messine. Ouverture du score méritée pour des Lorrains qui mettent plus d'envie et qui gagnent de trop nombreux duels. Thierry Laurey lance un combattant pour changer la donne en la personne d'Anthony Gonçalvès, mais doit sortir dans la foulée son prodige Martin Terrier, blessé. Les Strasbourgeois lâchent totalement dans la tête et payent cash leur relâchement. Nolan Roux, pas le joueur le plus en confiance du moment, profite d'une défense hésitante pour inscrire le but du break. Nuno Da Costa, un des seuls à surnager offensivement, provoque encore balle au pied et se fait sécher par Rivierez. Il rejoint Martin Terrier et Antoine Roth sur le banc pour les dernières minutes. Rivière y va à son tour de son but à la 83ème minute, d'une splendide talonnade sur un centre de Cohade, une action où il y avait sans doute faute sur Kenny Lala au départ. Peu importe finalement, les Bleus ne méritaient pas mieux hier soir. Les Messins voulaient plus remporter ce derby face à des Strasbourgeois trop relâchés et peut-être fatigués après avoir joué deux fois le PSG en décembre. Si l'état d'esprit affiché à Saint-Symphorien est peu appréciable pour les supporters, ils ne devraient pas non plus en tenir trop longtemps rigueur à leurs joueurs après leur très bonne première moitié de saison. Le Racing est 11ème avec 24 points à la trêve, un total au delà des espérances. Le chemin est encore long pour le maintien, la semaine de vacances va permettre aux joueurs de mieux repartir en janvier. La première rencontre de 2018 aura lieu le dimanche 7 janvier face à Dijon (14h15) pour le compte des 32èmes de finale de Coupe de France. Merci les Bleus et bonnes fêtes de fin d'année à toutes et à tous !

 

Top 3 :

  • Landry Bonnefoi : Il en a pris trois oui, mais que pouvait-il faire de plus ? Le 3ème gardien (rappelons-le) a assuré dans ses cages et maintenu son équipe à 0-0 pendant plus d'une heure alors que la différence aurait pu se faire bien avant pour des Messins qui ont tiré au total 26 fois au but. Il a sorti quelques grosses parades et montré qu'il méritait sûrement mieux qu'un statut de numéro 3.
  • Pablo Martinez : Pour son retour comme titulaire après une longue période à se soigner, il a été le plus à la hauteur dans ce derby. Face au remuant Dossevi, sa prestation défensive a été excellente. Sur toutes les trajectoires pour contrer, tacler et anticiper les gestes de l'ailier lorrain, il a fait grosse impression. Le Rudy Gobert du football ?! 
  • Nuno Da Costa : Une fois de plus très percutant, il aurait pu ouvrir le score très tôt dans la rencontre s'il n'avait pas touché le poteau et cela aurait changé le cours du match. Il a ensuite continué à provoquer et tenté de faire des différences mais il manquait clairement de soutien sur le front offensif.

 

Résumé de la rencontre :