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Ce vendredi soir, le Racing avait l'honneur d'ouvrir une 27ème journée de Ligue 1 riche en chocs puisqu'elle nous offrira le derby rhodanien entre Lyon et Saint-Etienne d'abord puis le Classico PSG-Marseille dimanche. Du côté de la Meinau, les Bleus accueillaient Montpellier.

Les amoureux de sports collectifs de l'agglomération strasbourgeoise ont tout d'abord dû faire un choix ce vendredi entre braver le froid pour supporter le Racing à la Meinau ou rejoindre le Wacken pour supporter la France bien au chaud dans le Rhénus. Une chose est sûre : les deux enceintes étaient bien remplies (23 300 spectateurs à la Meinau, 5 800 au Rhénus). Du côté du foot, les conditions rendues glaciales par le vent n'ont pas permis d'assister au match de l'année. Sans dire que l'on s'y attendait, on peut dire que l'on craignait ce style de rencontre. Les solides héraultais (deuxième défense avec 21 buts encaissés en 26 journées avant ce match) ont joué comme souvent en voulant d'abord bien défendre avant d'attaquer. Face à cette défense à cinq, les Strasbourgeois ne sont pas parvenus à créer le danger durant le premier acte, ne voulant pas partir à l'abordage et risquer de se faire contrer comme cela a pu être le cas lors des dernières réceptions contre Guingamp et Bordeaux. Dans ces conditions, on ne risquait pas de voir beaucoup de buts dans cette soirée. Le choix de laisser Nuno Da Costa sur le banc n'a peut-être pas été le meilleur de la soirée non plus, lui qui est capable de faire des différences balle au pied. A la pause, le score n'avait pas bougé et les deux gardiens avaient encore les gants bien propres. 

En seconde période, on espérait que l'une des deux équipes prenne le jeu à son compte et des initiatives pour enfin avoir un peu de spectacle. Dès les premières secondes, Pablo Martinez sort de sa défense et prend sa chance de loin. Son tir avec un rebond juste devant Benjamin Lecomte est détourné en corner par ce dernier. Malheureusement, le match reste ennuyeux sur le terrain et sans les chants du kop, certains auraient peut-être fait la sieste dans les gradins. Les passes latérales sont très nombreuses et le public perd un peu patience par moments, espérant que ses Bleus provoquent un peu plus leur adversaire. Mais à vingt minutes du terme, c'est Montpellier qui cherche à forcer la décision. Giovanni Sio arrive en face à face avec Alex Oukidja mais ce dernier détourne du bout des gants en corner. Dans la foulée, les Alsaciens réagissent sur un coup franc de Dimitri Lienard mais la tête de Jérémy Blayac est détournée en corner d'une claquette par Benjamin Lecomte. Alex Oukidja va ensuite se muer en sauveur une seconde fois. Giovanni Sio attend seul au second poteau un centre de Casimir Ninga, le portier du Racing a tout vu et s'impose dans sa surface avant que l'attaquant héraultais ne reprenne un but tout fait. Quelques minutes plus tard, Sio trouve enfin le chemin des filets d'un lob mais le juge de touche voit un hors-jeu...inexistant. Le Racing s'en sort bien avec le point du match nul comme au match aller, même si Montpellier ne méritait pas plus les trois points du succès. 

Avec 31 points au compteur, le Racing avance dans son objectif maintien dans une période pas simple puisqu'après le PSG et Montpellier, il faut se déplacer à Caen (solide à la maison) et recevoir dans deux semaines la machine monégasque, inarrêtable actuellement. Les victoires vont encore être difficiles à obtenir dans les prochains temps et cela, sûrement jusqu'à la fin de ce marathon de 38 journées, mais les Bleus sont à l'heure dans leur tableau de marche si l'on se dit qu'il faudra avoir 42 unités à la mi-mai. La semaine prochaine, les Bleus auront un quart de finale piégeux à jouer contre Chambly mercredi en Coupe de France avec une belle occasion d'atteindre le dernier carré en étant sérieux et en respectant le pensionnaire de National 1. Les trois derniers mois s'annoncent passionnants du côté du Krimmeri.

Top 3 :

  •  : Alexandre Oukidja : Il n'a pas eu beaucoup de travail à faire mais ses deux parades ont sauvé le Racing d'une défaite qui aurait fait mal au groupe, dans le dernier quart d'heure. Et vu qu'il y a eu peu d'initiatives dans le jeu, c'est l'homme du match côté Racing !
  •  : Dimitri Lienard : Volontaire et hargneux comme souvent dans le jeu, et précis sur coups de pieds arrêtés, la différence aurait pu se faire grâce à lui. Malheureusement, à part sur une tête de Blayac, aucun bleu n'a jamais été à la réception de ses ballons. Lui a été à la hauteur dans son abattage au milieu de terrain.
  •  : Dimitri Foulquier : Le jeune latéral a pris ses aises dans son couloir. Après avoir bataillé avec Neymar le week-end dernier, il a retrouvé un duel plus abordable ce vendredi. Accrocheur défensivement, il a intercepté pas mal de ballons notamment en première mi-temps et tenté d'apporter offensivement sans succès.