Comme annoncée sur notre page Facebook il y a quelques jours, la première chambre du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg a pris la décision de liquider la SASP (Société Anonyme Sportive Professionnelle) qui gérait le club professionnel depuis 1945.

Qu’entraîne la liquidation ?

François Keller sera l'homme de la reconstruction sur le terrainLa liquidation judiciaire est intervenue cette après-midi sur décision du TGI de Strasbourg. Ce dernier a constaté d'une part la cessation de paiements, c'est-à-dire lorsque le passif exigible est supérieur à l'actif disponible de l'entreprise, et l'impossibilité de son redressement. Dans les prochaines semaines, le liquidateur nommé dans cette affaire sera chargé de réaliser l'ensemble des actifs (recouvrer, vendre, etc.) et avec ces actifs de payer, selon l'ordre de priorité prévu par le Code de Commerce. Au Racing, comme souvent, le montant des actifs sera insuffisant pour payer l'intégralité du passif, les caisses étant vides depuis plusieurs mois. Il sera ensuite mis fin complètement à l'entreprise avec la publication de la clôture pour insuffisance d'actifs. Ce jugement emportera l'interdiction pour les créanciers de reprendre les poursuites. Fin de l’histoire.

Les bases sont saines !

Cette fois la page sera tournée, définitivement. La fin de la SASP qui gérait le club depuis une dizaine d’année (avant le début des années 2000 la société ayant des statuts différents) marque un tournant dans l’histoire du Racing. Si un redressement – cession avait été envisagé au début de la procédure, c’est à dire rachat de la société par un tiers et redressement de cette dernière, la solution n’a finalement pas été à ton terme au vu de la situation financière catastrophique du club. Finalement les décideurs du club, le président de l’association support Patrick Spielmann en tête, ont préféré se « tirer une balle volontairement dans le pied » en se rétrogradant directement en CFA 2, ouvrant ainsi également la voie à la liquidation de la SASP. La suite était alors écrite, il fallait tourner définitivement la page de plusieurs années de gestion calamiteuse où les litiges et autres affaires étaient plus monnaie courante que les grandes victoires de l’équipe. La liquidation fait ainsi disparaître « toutes les casseroles » que le club traînait depuis des années, celle de Chilavert en première ligne.

25 joueurs partis en L1 et L2

David Ledy incarne le renouveau du RCSLes dirigeants repartiront donc d’une feuille belle et bien blanche, sans aucun cadavre dans les placards mais également sans aucune structure. Les derniers actifs restants seront normalement vendus et gérés par le liquidateur. Si les fondations sont maintenant saines, et espérons solides, du coté du Racing, l’épisode qui se termine aujourd’hui ne doit pas faire oublier qu’il a également fait perdre au club plusieurs années dans sa structuration mais surtout un nombre important de jeunes joueurs formés au centre depuis plusieurs saisons et qui ne joueront jamais avec l’équipe première. Pour faire simple, les meilleurs joueurs de chaque génération jusqu’en U15 sont partis. 25 ont trouvé un nouveau pied à terre dans des clubs de Ligue 1 et Ligue 2 ! Il faudra maintenant du temps, de la patience, du courage et beaucoup de détermination pour retrouver ce que l’on aime tant au Racing Club de Strasbourg : les grands matchs, une Meinau pleine, des supporters qui chantent et des titres !