Pour la première fois depuis plusieurs saisons, le Racing aura son destin entre ses pieds ce samedi (18h00) à la Meinau. De quoi espérer une belle affluence ?

Les Bleus ont tous le regard sur un objectif unique : battre Chaumont !Ce long week-end, avec le pont du 8 mai, avait commencé pour le mieux pour François Keller et ses hommes. Combatif et déterminé, le Racing s’est appliqué à rester concentré sur l’objectif du jour : la victoire. Grâce à des réalisations de Sow et Ledy (2-0) et devant plus de 200 supporters du RCS venus en nombre de l’autre côté des Vosges, les Bleus sont repartis avec les quatre points de la victoire et surtout une confortable avance sur Pontarlier qui ne jouait que dimanche. Pendant que la majorité du peuple français suivant de près les dernières estimations présidentielles, les supporters strasbourgeois suivaient d’un coin de l’œil le résultat du dernier concurrent à la montée, Pontarlier. Face à une équipe de Neuves Maisons déjà condamnée à la Division d’Honneur, les Pontissaliens ne feront pas mieux que de concéder les deux points du match nul (2-2).

« L’impossible n’existe pas au Racing »

Il reste aujourd’hui quatre rencontres au Racing pour décrocher son accession en Champion de France Amateur. Quatre matchs et onze points d’avance sur Pontarlier, seule équipe encore en course pour détrôner une équipe du Racing qui n’a perdu que deux fois cette saison. A raison de quatre points la victoire et un point la défaite, l’équation est donc simple : si le RCS l’emporte samedi contre Chaumont il validera son billet pour le CFA, qu’importe le résultat du match entre Pontarlier et Auxerre III. Une opportunité de fêter la montée devant ses supporters que les coéquipiers du capitaine Golliard ne vont certainement pas rater face à une équipe qui n’a plus gagné depuis huit rencontres. Du côté de François Keller, on aime à rappeler : « On l'a vu depuis quatre ans, l'impossible peut arriver à Strasbourg donc tant que ce n'est pas fait mathématiquement, je veux que tout le monde reste concentré ».

Le syndrome du pire

Effectivement. Depuis la saison 2007 / 2008, le Racing est passé vainqueur dans l’art de marquer de son empreinte ses fins de saison. Tout d’abord avec Jean-Marc Furlan à sa tête et ses onze défaites de rang qui a envoyé les coéquipiers de Kévin Gameiro en Ligue 2. Deux défaites contre deux concurrents à la montée (Boulogne et Montpellier) lors des trois dernières journées et le Racing termine la saison suivante au pied du podium alors qu’il avait passé une grande partie de la saison dans le trio de tête. S’en suivi la saison cauchemardesque sous les ordres de Gilbert Gress puis Pascal Janin avec une terrible défaite lors de la dernière journée face au Châteauroux de Jean-Pierre Papin. Enfin, la saison passée en National, exempt lors de la dernière journée, les Bleus suivront à la télé Guingamp leur ravir le dernier ticket pour la Ligue 2. Vous avez dit cruel ?

Le fête devant ses supporters ?

Même si ce n’est qu’en cinquième division, le Racing a l’occasion de casser cette terrible spirale négative qui a envoyé le club alsacien dans les championnats amateurs. Il reste quatre rencontres (deux à domicile, deux à l’extérieur) aux Bleus pour valider leur billet pour le CFA, avec l’obligation de remporter au minimum un match. Au minimum un, car pour le titre de champion du groupe C, Auxerre III résiste à la deuxième place et n’est qu’à trois points du RCS. Une équipe auxerroise qui ira à Pontarlier samedi prochain. Il faudra être une dernière fois rester concentré avant de terminer le championnat l’esprit libéré et offrir, pourquoi pas, un deuxième titre d’affilé de champion du groupe à François Keller qui l’avait remporté la saison passée avec l’équipe réserve. Si ces dernières saisons, le destin du RCS s’est joué sur la fin à l’extérieur, il aura l’occasion de chasser ses vieux démons devant ses supporters ce samedi et ainsi faire la fête avec ceux qui les ont toujours soutenus au long de la saison !

La montée, c'est maintenant !