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Le Racing engrange un point de son déplacement à Amiens, les deux équipes quittant la pelouse à l'issue du temps réglementaire sans avoir réussi à se départager sur le score de 1-1. Les Bleus avaient réussi à ouvrir le score en début de deuxième mi-temps sur un penalty de Lienard mais se sont fait rejoindre à la marque en fin de rencontre.

L'arbitre entre en scène

A première vue, on peut penser que l'expulsion sévère de Sabo a permis à Amiens en jouant en supériorité numérique d'arracher l'égalisation. Il n'en est rien. A l'entame de la deuxième période, les Strasbourgeois étaient déjà nettement dominés dans le jeu, les occasions franches se succédant pour l'ancienne équipe d'Ernest Seka. Le bloc équipe alsacien a complétement cédé en seconde période avec un milieu de terrain et des joueurs de couloir très laxistes dans le replacement défensif. L'expulsion de Sabo est juste venu confirmer les déboires du Racing dans ce second acte de la rencontre. Certes, c'est bien le Racing qui a scoré le premier dans cette mi-temps mais cela, il faut bien le reconnaitre, de façon un peu miraculeuse grâce à un penalty justifié un peu contre le cours du jeu.

Des erreurs de placement évidente

Contre Avranches à la Meinau, les Bleus étaient déjà passés au révélateur de ses manquements sur le plan défensif. Le match d'Amiens n'a fait que confirmer cette donnée. Un coulissement très lent du bloc équipe, en ajoutant un Grimm perdu sur le terrain dans son entente en terme de repli défensif avec N'Doye, et des joueurs de couloir dépassés ne couvrant pas leur adversaire direct quand ce dernier venait apporter du soutien dans l'animation offensive loin de leur base arrière.

Rappel à l'ordre

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Ici nous observons le placement du bloc équipe du Racing au milieu de la seconde période. Le bloc est complétement décalé sur la gauche du terrain en délaissant son axe central complètement vide avec Grimm jouant carrément arrière gauche et N'Doye occupant la même zone de jeu que Lienard. Ces errements ont permis à l'équipe d'Amiens de ressortir le ballon tranquillement vers Baudry (cerclé en jaune) qui va traverser tout le terrain sans être inquiété pour déclencher aux abords de la surface une belle frappe à ras de terre bien captée par Oukidja. Sur cette action, on ne parle pas d'un renversement de jeu d'une aile à une autre qui peut déstabiliser une  équipe ayant laissé un coté faible ouvert mais simplement d'une balle qui est ressorti vers l'axe du terrain. On voit sur le bas de la photo que N'Diaye met un temps fou à resserrer le cœur du jeu pour stopper la montée du joueur Amiénois.

N'Diaye, j'y vais ou pas

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Dans la foulée de la précédente action, on va assisté sur cette image à un renversement de jeu complet d'Amiens avec un long ballon du latéral droit picard envoyé vers la droite de la surface de réparation strasbourgeoise. On voit l'alignement défensif de Donzelot, au duel avec un adversaire proche de ses défenseurs centrales, être placé correctement vu que l'action commence à l'opposée du terrain. Seulement voilà, vu que la défense strasbourgeoise ne peu intervenir de la tête pour repousser la balle sur cette action, le défenseur latéral gauche d'Amiens va prendre l'espace dans le dos de Donzelot sans que N'Diaye ne prenne en charge ce même joueur qui arrive pourtant dans son couloir (ceci se passe toujours avant l'expulsion de Sabo). On peut constater sur les images que même l'arbitre se replace plus vite que N'Diaye. Heureusement, sur cette action, Oukidja interviendra sur le centre.

Un lacher prise au niveau du mental

L'expulsion de Sabo par la suite amplifiera encore la domination amiénoise malgré quelques contres des strasbourgeois ce qui permettra à Amiens d'égaliser. Le Racing semble quant même montrer de gros passages à vide dans son animation défensive dans les moments clés d'une rencontre. Comment expliquer une telle baisse de régime après avoir réussi à ouvrir le score ? Un lâcher prise dans la tête ? Cette ouverture du score en deuxième période aurait du galvaniser les troupes. Une autre équipe comme par exemple Fréjus avait réussi à conserver leur avantage face aux Bleus. Le Racing, lui, en est-il capable ?