Le Racing accueillait ce samedi un candidat sérieux à l'accession en Ligue 1, avec la venue du Stade de Reims. En cas de victoire, les Strasbourgeois pouvaient revenir à hauteur des Rémois.
Ils étaient encore plus de 15 000 dans les tribunes de la Meinau, à avoir fait le déplacement au stade en cette après-midi automnale. Le tifo géant, déployé en tribune Ouest, laissait présager une belle partie de football. Hélas, pour les locaux, les aléas du foot ont rapidement pris le dessus. Si Jérémy Grimm a senti dès la première minute l'agressivité rémoise sans conséquences alors que le geste méritait clairement un carton rouge pour Gaétan Charbonnier, Ihsan Sacko a été moins heureux puisque sa cheville est restée sur la pelouse dès la dixième minute, après une mauvaise réception suite à un tacle rémois. Ce premier imprévu n'a pas eu d'effet immédiat, puisque son remplaçant Baptiste Guillaume semblait revanchard à son entrée (après avoir débuté pour la troisième fois consécutive sur le banc). Malheureusement dans ce premier acte, les occasions ont été rares des deux côtés. Il faut dire que Reims possédait la meilleure défense avant cette journée. Mais les visiteurs ont su faire mouche à la demi-heure de jeu ... L'arbitre de la rencontre, Monsieur Thual, oublie une faute sur Khalid Boutaib au départ de l'action. Les Strasbourgeois se font surprendre par un long ballon à destination de Hamari Traoré. Alex Oukidja, abandonné par sa défense, ne parvient pas à toucher le ballon à une trentaine de mètres de ses buts, et l'ailier rémois n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets malgré le retour inespéré de Yoann Salmier. La fin de première période est hachée par les fautes et les arrêts de jeu, conséquence de coups de sifflets hasardeux ...
En deuxième période, le public strasbourgeois chante fort avant même la reprise du jeu. Le jeu prend enfin le dessus sur la nervosité et les chants de la tribune Ouest semble donner des ailes aux Bleus qui squattent littéralement la moitié de terrain de Rémois, repliés à 11 derrière. Thierry Laurey en profite, et ajoute un attaquant en plus dès la 53ème minute avec l'apparition de Jérémy Blayac, ovationné et scandé comme s'il venait de marquer. Si les frappes sont bien trop rares, les Strasbourgeois ont au moins le mérite de mettre une grosse pression sur le but adverse. Le bloc solide des Champenois résiste et malheureusement, sur un contre à vingt minutes du terme, Diego tente sa chance et trouve le chemin des filets après que son ballon ait touché Yoann Salmier. Il reste du temps mais les Strasbourgeois ont pris un gros coup sur la tête, d'autant plus que le rythme est sans cesse cassé par des Rémois qui veulent préserver le score. En fin de match, sur un énième ballon en l'air dans la surface, Ernest Seka remise pour Jérémy Blayac, qui trompe enfin Johann Carrasso. Trop tard, le Racing s'incline 1-2... Le Racing est tombé aujourd'hui sur un adversaire ultra réaliste offensivement, et bien en place défensivement. A l'image de la prestation strasbourgeoise à Sochaux le week-end dernier. Si après une telle domination, la frustration est forcément présente, les Bleus n'ont pas à rougir et ont maintenant un déplacement compliqué à aborder en Corse pour y défier l'AC Ajaccio. Avant cela, place à la parenthèse Coupe de France du côté d'Oberlauterbach samedi à 14h. En attendant, le Racing est toujours dans la première partie de tableau à cinq petites unités du podium composé de Brest, Reims et Le Havre.
Top 3 :
- : Jérémy Grimm : On ne sait plus quoi dire de lui. Les matchs se suivent et se ressemblent. L'homme clé du dispositif de Thierry Laurey a encore été au four et au moulin aujourd'hui, à la récupération, au duel et dans la relance. Son année 2016 est exceptionnelle. Le meilleur strasbourgeois du match.
- : Ernest Seka : Le capitaine des Bleus a livré une prestation solide dans l'ensemble. Il a dominé les duels aériens en phases défensives et offensives. Ses quelques montées rageuses auraient pu payer. Sa passe décisive sur le but de Jérémy Blayac est une juste récompense.
- : Khalid Boutaib : Très combatif sur le front de l'attaque, il a été le seul à se créer des occasions en première période. Une nouvelle fois très à l'aise comme pointe du Racing, il a aidé ses partenaires par ses déviations et sa conservation du ballon.