Crédit photo : Corse Matin

La Ligue 2 reprenait ses droits ce vendredi, après la trêve internationale de quinze jours. Le Racing se déplaçait en Corse pour y affronter l'AC Ajaccio, 14ème du championnat au coup d'envoi.

Les déplacements en Corse ne sont jamais faciles pour le Racing ces dernières années. Si les victoires y sont rares, le Racing a une bonne étoile au-dessus du stade François Coty puisqu'il y est invaincu depuis 2001, restant sur sept matchs nuls contre l'ACA. En août, il était parvenu à ramener un point du déplacement chez le voisin, le Gazélec Ajaccio. Mais ça, c'était avant... Hier soir, cette série a pris fin. Mais y a-t-il vraiment des regrets à avoir après une telle prestation ? A part lors de la déconvenue orléanaise (3-1) un peu plus tôt dans la saison, l'équipe n'avait jamais sombré à ce point encore... Dans un stade qui sonnait bien creux, on a rapidement imaginé que ce match allait être une belle purge. On ne s'y est pas trompé. Au terme du premier quart d'heure, rien à signaler à part un bel arrêt d'Alex Oukidja devant Madri (signalé hors-jeu) et une frappe dans les tribunes de Baptiste Guillaume. Sur une touche au milieu de terrain (elles auront été bien nombreuses ce vendredi), le capitaine ajaccien Johan Cavalli trouve son attaquant Moussa Maazou en profondeur, qui s'en va battre tranquillement Alex Oukidja. Forcément dans un match aussi fermé, sans trop d'intensité, l'équipe qui ouvre le score prend un net avantage. Le très faible rythme de la rencontre devient encore plus faible après ce but. A la pause, rien de plus à dire si ce n'est que Thierry Laurey demande à ses deux remplaçants offensifs Khalid Boutaib et Stéphane Bahoken de bien s'échauffer, obligé de réagir face à l'impuissance de son trio offensif du soir.

La deuxième mi-temps repart sur les mêmes bases et Khalid Boutaib est rapidement lancé dans la bataille à la place de Mayoro Ndoye pour changer le sort du match. Ce choix sera moins payant que deux semaines auparavant face à Reims. Le 4-2-4 est risqué et laisse des espaces aux Ajacciens, alors que le Racing peine toujours à se créer des occasions. A l'entame du dernier quart d'heure, Stéphane Bahoken (entré à la place de Dimitri Lienard) parvient à se créer deux occasions en trois minutes mais trouve à chaque fois, un Corse sur sa route. Le Racing va payer ses lacunes offensives et se faire surprendre en contre. Madri est lancé en profondeur, Oukidja sort à trente mètres de ses buts pour tacler. Le ballon revient sur Moussa Maazou, qui assure son doublé d'un ballon à ras de terre des 35 mètres. En fin de rencontre, Jules Goda fera l'arrêt qu'il faut d'une claquette, pour éviter à Khalid Boutaib de relancer le match.

La prestation collective de ce vendredi est très inquiétante et certaines attitudes individuelles sur le terrain le sont encore plus, dans une rencontre indigne du niveau de la Ligue 2. Si l'ACA n'a guère été plus brillante, elle a au moins su concrétiser ses rares occasions et assurer trois points importants dans sa quête du maintien. De son côté, le Racing a peiné à enchaîner trois passes de suite et s'est contenté de longs ballons tout au long de la rencontre. Les fantômes des onze guerriers que l'on connaît, n'ont donc rien pu espérer sur l'Ile de Beauté. Vendredi, les Tangos de Laval s'avanceront à la Meinau dans l'espoir de gratter des points après avoir décroché un succès inespéré à Reims hier soir. Le Racing glisse dans la deuxième partie de tableau et une réaction est attendue de la part de nos Bleus pour ne pas avoir la zone rouge aux trousses. Avec un autre état d'esprit cette fois...

Top 3 :

  • EtoileEtoileEtoile : Jérémy Grimm : Dans l'entrejeu, il a été l'un des rares strasbourgeois à mettre de l'envie. Un match difficile où ses défenseurs ont surtout balancé devant, plutôt que de construire avec lui et une deuxième période où il a fallu augmenter les efforts avec la sortie d'un milieu de terrain.
  • EtoileEtoile : Vincent Nogueira : Lui aussi a donné ce qu'il a pu dans cette rencontre bien terne. Volontaire en première période, ses efforts n'ont malheureusement pas pesé sur le match.
  • Etoile : Khalid Boutaib : Son entrée a permis au Racing de jouer un peu plus haut. S'il n'a pas eu autant d'importance que d'habitude, il est encore parvenu à apporter le danger sur un centre à destination de Stéphane Bahoken et sur sa belle tête en fin de match.