En rapportant un point précieux de son déplacement à Niort (2-2), le Racing a plus que jamais son destin entre ses pieds. Mais la pression sera maximale, l'ambiance stratosphérique !

En scrutant le calendrier de fin de saison, tout le monde avait déjà ciblé que le Racing aurait le désavantage d'évoluer deux fois à l'extérieur, loin de la Meinau, à Lens puis à Niort. Deux rencontres plus tard, et deux nuls également, le Racing a vu son avance au classement fondre de trois points à un point sur ses concurrents directs et suiveurs du podium. il faut dire que cette fin de saison 2016-2017 s'annonce torride avec pas moins de six clubs qui peuvent encore prétendre à la montée, du Racing 1er, à Nîmes 6ème ! Du jamais vu.

Du côté du Racing, l'équation est simple : une victoire validerait son ticket pour l'élite du foot français et le titre de champion de Ligue 2 en passant. Un constat simple, mais inédit dans l'histoire récente du Racing :

  • 2011-2012, CFA2 : le Racing termine largement premier avec neuf points d'avance sur Pontarlier, même si la différence s'est faite sur les dernières rencontres.
  • 2012-2013, CFA : le Racing n'occupera la première place au classement, synonyme de montée, que pendant 48 minutes (!). Il aura fallu une incroyable série de victoire en fin de saison pour se retrouver dans la position du chasseur à une journée de la fin. Personne n'a oublié ce déplacement à Épinal face à Raon-l'Étape, l'ambiance, mais aussi le scénario (0-3, puis 2-3 dans les arrêts de jeu, ...).
  • 2013-2014, National : une saison compliquée, un changement d'entraîneur, mais quelques victoires en fin de saison qui permettent au Racing de terminer 16e et d'être repêché à la place de Colomiers et Luzenac.
  • 2014-2015, National : le Racing est au pied du podium avant de recevoir Colomiers lors de la dernière journée. Malheureusement sa victoire ne lui permet pas d'accrocher le podium pour un petit point. les autres scores lui sont défavorables.
  • 2015-2016, National : il manque un petit point aux Bleus avant de recevoir Amiens pour accrocher la montée. Un but dans les arrêts de jeu plus tard, le Racing ira finalement le chercher à Belfort (0-0) et terminera en roue libre lors de la dernière journée face à Dunkerque (2-2).

Avoir son destin entre ses mains, le Racing connait. Ce scénario s'est déjà présenté du côté de Montpellier ou Châteauroux en Ligue 2 dans la fin des années 2000, avec le résultat que l'on connait ... Pour cette saison 2016-2017, et contrairement à la saison 2006-2007 où le Racing avait validé son billet pour l'élite à une journée de la fin, à domicile, face à Metz, il n'y aura pas de joker derrière. Impossible d'ailleurs de faire des simulations. La seule condition certaine est qu'en cas de victoire, le Racing, grâce à son point d'avance, sera champion et évoluera en Ligue 1 la saison prochaine.

Un scénario terrible serait un nul face à Bourg-Péronnas et une victoire de tous ses concurrents : le Racing serait alors quatrième derrière Lens, devancé à la différence de but. En cas de match nul et d'un partage de partage des points d'Amiens à Reims, le Racing serait alors barragiste ! Bref, tous les scénarios sont encore possibles, un nul ou même une défaite ne les éliminerait pas de fait de la course à la montée mais rendrait l'avenir incertain et dépendant des autres rencontres. Ce que nos petits coeurs ne supporteront probablement pas ... et « l'homme à la rumeur de Colomiers » serait sûrement également de retour dans les travées de la Meinau (...). Mais ça pourrait ressembler à ça :

  • Victoire
  • Nul et victoire d’Amiens
  • Troyes, Lens, Brest ne gagnent pas
  • Nul, victoire de Troyes, Amiens, Lens, Brest ne gagnent pas
  • Nul, victoire de Lens, Troyes, Amiens, Brest ne gagnent pas
  • Nul, victoire de Brest par 6 buts d’écart, Troyes, Amiens, Lens ne gagnent pas
  • Défaite, Troyes ou Amiens s’incline, Lens, Brest et Nîmes ne gagnent pas

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C'est donc une finale, leur finale, que les Bleus vont jouer dans une Meinau en fusion. Ce ne sera ni une marmite, ni un chaudron, mais un volcan prêt à entrer en éruption ! Une ambiance des grands soirs, comme face à Rennes en 1992, dont on fête les 25 ans aujourd'hui, comme lors des soirées de Coupe d'Europe dans les années 90, comme face à Marseille en octobre 2003 (4-1), comme face à Metz en 2006, comme face à Colomiers, Dunkerque, etc.

L'attente est énorme, ce n'est pas un match, c'est le retour à la vie, à l'élite du foot français dix ans après l'avoir quitté. Toute la Meinau, tout le Zénith où sera retransmis le match (ouverture des inscriptions mercredi), tout Strasbourg, tout le Bas-Rhin, toute l'Alsace, de partout en France et dans le Monde où l'on attend que le Racing revienne au premier plan, seront derrière ses Bleus. Ils ne seront pas 11, mais des milliers, des centaines de milliers ! Tout un peuple qui n'aura qu'une seule volonté : gagner !

Nous sommes tous supporter pour vivre des instants pareils. Ce genre de soirée qui peut vous balancera dans tous les états, du stress à l'excitation, de la tension à la pression, de la peur à la joie, ... Il n'y a pas à calculer, comme pour une finale de coupe, seule la victoire doit être au bout, le reste ensuite ne sera, on l'espère, qu'un bonheur pur et sincère, un retour à la lumière, une nouvelle vie, une résurrection.

A jamais, Allez les Bleus, Allez Racing !