Après trois défaites consécutives, le Racing accueillait ce dimanche le FC Nantes de Claudio Ranieri, avec pour objectif de renouer avec la victoire et se donner un peu d'air au classement. Problème, l'adversaire du jour n'avait pas encaissé de but depuis plus de six heures, alors que le Racing n'en avait pas marqué depuis la même durée... 

Le football est un sport qui se joue à onze contre onze et à la fin, le Racing perd. C'est le triste constat de ces dernières semaines. Parfois, logiquement comme du côté de Monaco où le champion de France était trop fort pour nos Bleus ou lors de la réception d'Amiens, un soir où l'envie de gagner n'était pas là. D'autres fois, comme à Guingamp, les montants et la malchance avaient choisi leur camp. Après cette rencontre face à Nantes, il est difficile de reprocher quelque chose aux Alsaciens tant ils ont tout donné et dominé de bout en bout. Le kop, très colorée pour ce rendez-vous, pousse d'entrée de jeu et l'entame est logiquement favorable aux Strasbourgeois. Il ne faut attendre que dix petites minutes pour voir la Meinau prendre feu. Après un centre de Kenny Lala qui ne trouve pas preneur, Jonas Martin récupère et remet le ballon dans la boîte. Son coup de pied trouve la tête de Nuno Da Costa qui ouvre son compteur but sous le maillot bleu, lui qui était replacé au centre de l'attaque cette après-midi en lieu et place d'Idriss Saadi. Le public, venu encore en nombre aujourd'hui, n'a même pas le temps de savourer. Les Canaris profitent d'un corner pour remettre les deux équipes à égalité par l'intermédiaire d'Adrien Thomasson, esseulé en pleine surface après un renvoi très moyen de la défense. Bingourou Kamara effleure le ballon qui finit dans sa lucarne. Les Strasbourgeois repartent à l'offensive mais peinent à se créer de véritables occasions. Et les Nantais, sur leur deuxième attaque de l'après-midi, obtiennent un nouveau corner. Celui-ci est renvoyé, mais le capitaine Léo Dubois récupère aux 30 mètres et frappe quasiment sans élan. Coup de froid à la Meinau, Nantes prend l'avantage 1-2. Cette fois, c'est l'autre lucarne qui est nettoyée par le latéral du FCNA. Les Bleus continuent à se battre et tentent de leur chance par Ernest Seka, Kenny Lala et Benjamin Corgnet mais sans succès. Ils rejoignent les vestiaires avec un handicap d'un but à mi-parcours.

Le scénario de la seconde période est vite connu. Un bloc nantais regroupé devant son but avec un objectif de vite contrer pour faire le break et un Racing qui pousse face à son kop. Les coups de pieds arrêtés se multiplient mais trouvent rarement preneur. Thierry Laurey lance alors un grand en la personne de Jérémy Blayac, Nantes en perd un suite à la blessure de Nicolas Pallois. Le trio du milieu (Jean-Eudes Aholou, Jonas Martin et Benjamin Corgnet) gagne les duels et fait des différences au milieu de la marée jaune. Kenny Lala et Ernest Seka mangent la ligne de touche, alors que Dimitri Lienard est partout en électron libre. Nuno Da Costa multiplie les appels avant d'être remplacé par le joker Martin Terrier. Rien y fait, Nantes défend parfaitement et passe même tout près d'inscrire le troisième but par Préjuce Nakoulma, mais le buteur nantais manque sa frappe. Tout un stade pousse les siens et dans les dernières minutes, on pense que le travail de sape du Racing va enfin payer. Martin Terrier place sa tête après un centre de Dimitri Liénard mais le portier nantais se couche bien. On joue alors la 91ème minute, et sur un énième centre, Dimitri Lienard reçoit le ballon. Seul au second poteau, il contrôle de la poitrine et allume. On ne sait pas par quelle miracle, David Alcibiade passe par là et sauve de la tête sur sa ligne. Le signe d'une équipe en difficulté et à qui rien ne sourit. Au contraire de Nantais réalistes, qui se retrouvent en cinquième position avec cinq buts inscrits, soit autant que le Racing. Sauf que le Racing traîne toujours à la 19ème place ce soir...

Ce fut un match à sens unique. Un match où Strasbourg a eu une possession semblable au PSG ou au FC Barcelone avec presque 65 %, un nombre incalculable d'occasions (22 tirs) et pourtant à l'arrivée, il y a défaite. Dominer n'est pas gagner, et le Racing l'a bien rappelé à ses supporters ce soir. Si l'heure n'est pas encore grave et la sonnette d'alarme pas à tirer, les Bleus ont flanché pour la cinquième fois en sept sorties. Surtout, Le Racing a accusé le coup une deuxième fois de suite à la maison, là où il doit justement gratter un maximum de points pour espérer sauver sa peau en mai prochain. Avant la trêve internationale, un déplacement l'attend en Bourgogne pour y affronter Dijon, concurrent direct au maintien. Les Bleus n'auront pas le choix et devront chercher les trois points, accompagnés par plusieurs centaines d'acharnés une fois de plus à Gaston-Gérard. La marée jaune a emporté le mur bleu sur son passage ce dimanche. Samedi à Dijon, on espère que la mayonnaise prendra enfin sinon la pause de quinze jours risque de causer quelques migraines du côté du Krimmeri ...

Top 3

  •  : Kenny Lala : Replacé à gauche en l'absence de Pablo Martinez, l'ancien Lensois a réalisé un match de toute beauté. Solide sur ses rares interventions défensives, il a été primordial sur le plan offensif. Il a multiplié les appels sur son côté, et apporté le danger à de nombreuses reprises. On a préféré ce Lala à celui d'Amiens, et de loin !
  •  : Jonas Martin : Enfin une grosse prestation de l'ex-montpelliérain ! Pas toujours dans une grande forme depuis le début de la saison, il a pris les clés du jeu au milieu de terrain. Le technicien de l'entrejeu a été inspiré et très juste dans ses gestes dans les phases de construction de son équipe. Bien accompagné par ses compères du milieu de terrain.
  •  : Nuno Da Costa : On aurait pu en choisir un autre mais on est obligé de souligner sa belle performance à un poste différent qu'à l'accoutumée. Replacé dans l'axe, il a semblé plus à l'aise. Ses appels ont été plus tranchants, et il a perdu beaucoup moins de ballons dans ce nouveau rôle. Le fait de marquer rapidement lui a sûrement redonné de la confiance.