On continue notre tour des portraits des supporters. A chacun son histoire et ses anecdotes. Aujourd'hui, présentation d'Anaïs.

Originaire de Haguenau, Anaïs a 27ans. « J'ai découvert la Meinau pour la première fois en juin 2010. Une saison maudite pour le Racing : Hilali, relégation, dépôt de bilan, ... terrible ! Je n'avais pas suivi toute la saison mais j'avais du mal a croire que ce club était en train de couler. J'avais besoin de voir, de savoir que le club allait remonter ! ». L'électrochoc qui a suivi la chute du Racing dans les bas-fonds des championnats amateurs a été pour elle un déclic. « J'ai alors fais en sorte de ne rater aucun match ou très peu. J'ai même fais parti des Blues Girls (groupe de pompon-girls qui animaient la pelouse de la Meinau lors de la saison 2011-2012). C'était ma façon à moi de m'investir à mon niveau dans le club ».

Si le temps des pompons est maintenant loin, elle s'est depuis abonnée en tribune Nord Haute. « C'est ma place depuis deux ans. Mais ... je me demande souvent pourquoi je ne vais pas dans le mur bleu (rires) ! Mes voisins de sièges doivent en avoir marre de moi. Je chante, je crie, je râle, je ne tiens pas en place. Je suis une vrai hystérique (rires) ! ». Cette fidélité au RCS elle le doit simplement à son amour pour le club. « Je ne peux plus me passer du Racing. Si je peux faire quelques déplacements j'y vais. Même à Metz ... j'ai quand même attendu cette rencontre depuis plus de 7 ans. Hors de question que je regarde ce match devant ma télé ».

Une prise de sang nous confirmera peut être si elle n'a pas du sang bleu qui coule dans ses veines mais on a vite compris qu'Anaïs est une vraie passionnée quand on lui a demandé si elle avait pensé à décrocher un jour ... « Arrêter ?! Vous voulez que je finisse en dépression ? C'est ma bouffé d'oxygène ! ». On a remballé notre question du coup (hihi). Pour nous, Anaïs a ouvert son album des souvenirs. « Pfff ... ii y en a tellement. Chaque match m'apporte son lot de bonheur. Quand je suis à la Meinau je me sens bien, j'aime cet endroit mais je dois dire que la victoire contre le PSG a failli m'achever. Je me souviens d'avoir vu le ballon dans les filets, me lever, et hurler de bonheur puis j'ai dû m'assoir et j'ai pleuré comme une madeleine. Les gens autour de moi ne comprenaient pas ce qui m'arrivait. Mais moi,je me remémorais toutes ces années à attendre ce genre de rencontre. Imaginer une victoire je n'y arrivais pas, alors la vivre. Incroyable, j'en ai encore des frissons ». Effacé son pire souvenir de la relégation, « parce qu'un tel club n'avait même pas le droit de descendre aussi bas ». Aujourd'hui elle en profite. « Strasbourg est immortel et nous sommes là où nous devons être ... en Ligue 1 ».

A l'heure de vivre encore de très belles soirées à la Meinau, elle est aujourd'hui attentive au projet de rénovation de la Meinau. « Comme beaucoup de supporters je pense qu'un petit rafraichissement du stade fera du bien. Pour moi, ça passerait dans un premier temps par les vestiaires des joueurs, les sièges, ... Ensuite c'est vrai que j'aimerais plus d'animations avant et à la mi-temps, des kiss cam, des tirages au sort pour gagner des cadeaux, la diffusion de message de  supporters sur les écrans géants, ... ».

Puisse Anaïs continuer à transmettre encore longtemps son énergie à ses protégés.