Plus de 500 jours après le dernier match à pleine jauge, la Meinau et les Bleus ont retrouvé leur public. Malheureusement, l'après-midi s'est déroulée comme la météo alsacienne actuelle ; du soleil des retrouvailles aux nuages et à la pluie de la défaite. Histoire de nous rappeler ce que l'on parle bien de notre Racing.

Le soleil brille sur la plaine d'Alsace. Les trottoirs garnis de véhicules nous rappellent les vieux souvenirs des soirs de match, ceux du monde d'avant. La convergence de centaines de maillots bleus à l'approche du stade nous font réaliser que l'on va revivre une rencontre sans limite de capacité à la Meinau, retrouver les amis, chanter, vivre. Un bracelet qui valide votre passe sanitaire et ce sont les imposantes portes de l'enceinte meinauvienne qui se présentent enfin à vous et dont les effluves des tartes flambées viennent vous chatouiller les narines.

L'ambiance est joviale, chacune sait le temps qu'il a fallu attendre pour retourner voir les Bleus. On croise des connaissances, on retrouve des visages familiales. Le plaisir, simple, est là de les revoir en pleine forme. Les sourires sont omniprésents. Chacun savoure, à sa manière, les quelques mètres et les quelques marches, qui séparent de son siège abandonné sans le savoir un soir de février 2020. Les frissons vous traversent et vous remémorent tous ces mois à attendre ce moment là. Le plaisir de revenir dans sa « deuxième maison » s'entremêle avec le sentiment de ne l'avoir jamais quitté.

Au premier coup de tambour, les souvenirs de cette triste Meinau à huis clos s'effacent et chacun s'époumone pour répondre aux appels du kapo. Le Kop jouera pleinement son rôle pendant toute la partie, et même plus en rendant hommage à Stéphane Bahoken, venu le saluer. Sur le terrain, les hommes de Julien Stephan n'arriveront pas à se mettre au diapason du public. Encore diminué, et notamment défensivement, le Racing cédera à deux reprises face à un SCO d'Angers beaucoup mieux rodé et qui a rappelé tout le travail à encore réaliser pour rivaliser cette saison. Le retour du public ne fera pas tout, le douzième homme ne peut pas tout corriger non plus.

Du soleil du retour à la Meinau, à la pluie de la défaite des Bleus, tout a finalement été calqué sur la météo du moment. Ca tombe bien, cette dernière annonce, enfin, un grand soleil à partir de la semaine prochaine. Puissent les Bleus nous éblouir dès samedi prochain au Parc face au PSG.