Alain Fontanel, adjoint aux finances et chargé du dossier du Racing Club de Strasbourg pour la Ville de Strasbourg a accordé quelques minutes de son emploi du temps à notre émission. S’il avoue être passé d’une heure par semaine sur le sujet du Racing à « trois ou quatre heures par jour », il poursuit le travail de médiation entre la SASP et l’association support pour espérer une issue favorable.

« La date butoir du 30 avril peut être repoussée »

Alain Fontanel en famille, et ici en compagnie de Roland RiesAprès avoir confirmé que « Jafar Hilali ne souhaitait plus mettre d’argent dans le club » et que néanmoins « les salaires et la fin de saison sont assurés (il existe des assurances en cas de cessation de paiement) », il a répond aux questions des chroniqueurs. Tout d’abord sur la situation actuelle, celle de la signature de la convention entre le club et le centre, condition sine qua non pour que l’équipe s’inscrive à nouveau en championnat la saison prochaine et qui doit s’opérer au minimum deux mois avant le 1er juillet, soit … le 30 avril (il reste des possibilités dérogatoires de réduire ce délai). Même si elle n’est aujourd’hui pas encore signée, il garde un espoir de trouver un terrain d’entente entre les deux parties. Sachant que le centre de formation étant le seul endroit où il reste aujourd’hui des liquidités, on comprend mieux les enjeux.

« Le risque de cessation de paiement est réel »

Aujourd’hui le club a deux possibilités : redresser la tête en diminuant drastiquement ses dépenses (chose qui n’a pas été faite depuis plusieurs années mais étant compensée par la vente des joueurs) et en passant le cap de la DNCG ou alors déposer le bilan pour repartir à zéro. Dans ce cas, Jafar Hilali, l’actuel actionnaire, ne serait plus maitre du destin du Racing puisqu’un administrateur serait alors nommé et que le club pourrait être vendu à des nouveaux repreneurs, en effaçant au passage toutes les dettes et litiges. Solution la plus évidente sauf que le club repartirait bel et bien en CFA (voire plus bas en perdant son statut professionnel) et que le centre de formation serait alors dépourvu de moyens et perdrait tous ses joueurs sous contrat. Une véritable feuille blanche à récrire pour le club centenaire.

La situation reste floue

En réponse aux différents projets des réseaux sociaux ou de rachat, l’adjoint aux finances a également confirmé « qu’il y a toujours des gens qui s’intéressent au Racing » et que le monde du football, comme par exemple les journalistes de la France entière, découvre avec stupéfaction « que le club centenaire qu’est le Racing peut aujourd’hui disparaitre ! ». En tout état de cause, si le club dépose le bilan, la mairie sera présente comme garde-fou contre tout projet de reprise bancale, la vente par Philippe Ginestet ayant laissé des traces pourrait-on dire. En effet, la mairie possède quelques clauses lui permettant d’étudier un potentiel dossier (contrat de location de la Meinau, subventions, …). Quoi qu’il arrive, la Ville sera vigilante sur n’importe quel projet qui viendra à coup sûr pour le club alsacien et imposera que les éléments comme le centre de formation ou les supporters soient une part importante dans ce « projet » que bon nombre de supporters attend depuis des années. 6000 personnes encore mardi pour un match de National alors qu’une demi-finale de Ligue des Champions se jouait en même temps, ça démontre bien le potentiel à Strasbourg ! Reste que si le club se sauve et remonte en Ligue 2 à la faveur du sprint final engagé contre Guingamp, l’ancien énarque a assuré « qu’il y avait des fourmillements en interne pour préparer la saison prochaine et notamment sportivement ». « Fan du club depuis sa jeunesse », Alain Fontanel espère aujourd’hui « des victoires, beaucoup de victoires pour le Racing, notre Racing ». On espère sur le terrain mais également dans ces coulisses agitées !

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