En s'inclinant à Nice (1-0), le Racing poursuit sa triste série débutée contre Angers (1-2) avec trois défaites et deux nuls. Une baisse de pression depuis la qualification face à Bordeaux. Hasard ou coïncidence ?
Qu'on le veuille ou non, (in)volontairement et (in)consciemment, les Bleus ont déjà la tête à Lille et la finale de Coupe de la Ligue à venir face à Guingamp. Loin d'être une critique, ce constat s'établit comptablement : depuis la qualification à la Meinau face à Bordeaux le 30 janvier (3-2), le Racing affiche un triste bilan de deux points sur quinze avec deux nuls et trois défaites. Lancé depuis décembre, le Racing a subi un coup d'arrêt après le report de sa rencontre à Saint-Etienne à cause de la neige. Rencontre rejouée et finalement perdue (2-1) avec une première période sans relief. Entre temps, le Racing avait reçu Angers. Sans un grand Butelle, Mothiba aurait marqué à deux reprises au début du match. Malheureusement, les Bleus se feront punir derrière et Angers en profitera pour s'imposer en Alsace (1-2). S'en suivront un timide nul à Caen (0-0) et un solide retour (1-1) face à Lille pour arracher deux nouveaux points au classement. Et pour finir le match perdu ce week-end sur la Côte d'Azur (1-0) face à Nice où le Racing a payé cher ses erreurs.
Décompression logique après le mois de janvier fou et la qualif en finale.
— Philippe Wolff (@wolfilip) 3 mars 2019
Mais on finira quand même dans les 10 premiers.
Cette baisse de forme s'explique par deux vecteurs : le premier, forcément, c'est qu'avec la finale à venir face à Guingamp, vous ne mettez plus autant d'impact physique dans vos duels de peur de vous blesser, voire être suspendu. N'importe quel joueur dira que ce n'est pas vrai, qu'il ne lève pas le pied, mais instinctivement quand vous avez une finale de coupe à jouer dans le semaines à venir, vous le ferez. Deuxièmement, le Racing paye physiquement et psychologiquement une énorme débauche d'énergie depuis décembre avec des matchs pleins, des confrontations contre les plus grosses écuries de la Ligue 1 (PSG, Lyon, Monaco, Marseille, ...) et des rencontres sur les trois tableaux (championnat et coupes).
🗣️ "Je vois pas l'intérêt de se faire 1000 passes dans un match, (...) c'est mon opinion avant que tous les énervés du clavier me reprennent de volée"
— Canal Football Club (@CanalFootClub) 22 février 2019
Thierry Laurey est au micro d'@OLIVETALLARON dans l'avant-match de #RCSALOSC sur CANAL+ SPORT ! pic.twitter.com/VZjd9HZpnh
Faut-il s'en inquiéter ? Non. Le Racing a sur-joué en janvier. Il n'est pas encore prêt à tenir une telle cadence, à enchaîner les matchs et surtout se retrouver dès maintenant dans les meilleurs du championnat, placé en coupe et à 90 minutes de la Coupe d'Europe. Notre Racing est encore trop jeune et pas assez armé pour tenir un tel rythme. Thierry Laurey l'exprimait dernièrement au micro de Canal+ : le Racing est trois-quatre ans en avance sur son projet. Terminer entre la 8 et 12e place de la Ligue 1 répondrait déjà largement aux objectifs du début de saison et de maintien. Alors même si d'ici le 30 mars le Racing enchaine les mauvaises performances, il n'y a pas lieu de s'en inquiéter : les Bleus seront au rendez-vous de la finale, poussés par un stade qui affichera majoritairement les couleurs bleue et blanc, et avec une folle envie de marquer l'histoire du club. Patience donc, la balle est dans le camp des joueurs.
🙏🙏💪💪 #allezracing pic.twitter.com/D4skh7Z9fd
— Jonas Martin (@JonasMartin8) 3 mars 2019