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Dans une rencontre insipide, le Racing a raté l'occasion de fructifier sa belle série à l'extérieur. Il faudra s'imposer à Amiens pour éviter de tomber dans le ventre mou du National.

A la sortie des vestiaires, l'ancien Strasbourgeois Loic Damour ne le cache pas : « Nous avons tendu un piège à l'expérience au Racing et ils sont tombés dedans ». Malgré une équipe limitée, notamment offensivement, les hommes de Michel Estevan ont refait le coup de Boulogne où ils l'avaient remporté dans un scénario identique. « On a essayé de les rendre nerveux, le jeu a été haché et nous avons été chanceux de marquer sur notre unique occasion ». Le milieu de terrain est réaliste et concède sans le cacher que son équipe est loin d'avoir fait un grand match. Pris à partie pendant la rencontre par Jacky Duguépéroux pour les anti-jeux réguliers des fréjusiens, Loïc Damour comprend l’énervement de l'homme qui l'a fait venir au Racing. « Je pense qu'il sera remonté contre nous et contre moi encore quelques jours » sourire le joueur qui a retrouvé à Fréjus un nouveau défi après des mois difficiles en Belgique.

Fichue finition

Avec cette cinquième défaite de la saison, la deuxième à domicile, Jacky Duguépéroux n'a pas caché que ces trois points perdus sont un nouveau joker grillé par ses hommes. Malgré une domination territoriale, les Bleus ont raté leur retour à la Meinau après leur performance à Bonal. Empruntés, mal inspirés, fébriles et manquants cruellement de détermination dans la surface de vérité, le coach strasbourgeois regrettera forcement, une nouvelle fois, les trois grosses occasions manquées par ses joueurs car ni la tête de Bahoken (42′), ni Fred Marques (47′) en face à face et ni Dimitri Lienard (65′) dont la frappe fut sauvé sur la ligne ne permettront pas au Racing d'arracher à minima le point du nul dont finalement l’entraîneur se serait peut être contenté.

Bien terminer 2014

Cette défaite face à Fréjus marque surtout la fin d'une série de quatre matches sans défaite pour le Racing, dont trois victoires à l'extérieur. En ne fructifiant pas ces performances loin de son antre, les coéquipiers d'Ernest Seka sont à nouveau obligés de sortir un gros match jeudi soir à Amiens. A la 8e place du classement, à trois longueurs du podium, le risque est aujourd'hui réel de se voir être décrocher du wagon des suiveurs et de se retrouver, du coup, à jouer le ventre mou du National. Un scénario que ni le club et ni les supporters n'envisagent. Une victoire au stade de la Licorne permettrait de passer les fêtes au chaud avant le 32e de finale de Coupe de France face à l'AJA. Pour une fois, on n'espère pas de surprise dans les cadeaux du Père Noël.