Le Racing accueillait ce vendredi une équipe de Laval, qui va mieux depuis l'arrivée sur le banc de Marco Simone à la place de Denis Zanko, mais toujours convalescente malgré sa victoire de la semaine passée du côté de Reims (0-2).
Disons-le tout de suite : la rencontre entre le Racing et Laval du vendredi 25 novembre 2016 n'était pas le match de l'année et ne restera pas dans les annales du football français. Entre une formation strasbourgeoise dans le besoin de se rassurer après une mauvaise prestation du côté d'Ajaccio et des Tangos qui flirtent depuis de longues semaines avec la zone rouge, il ne fallait pas forcément s'attendre à un festival de buts. Si le Racing a rapidement tenté de prendre le jeu à son compte, il s'est heurté au bloc lavallois pendant la totalité de la première mi-temps. Concentrés et appliqués, les Strasbourgeois ont galéré à trouver des espaces et les occasions ont été aussi nombreuses que le nombre de supporters lavallois présents dans le stade. A part sur un ballon de Vincent Nogueira dévié par Khalid Boutaib, à destination d'Ernest Seka, qui a vu son lob passé au-dessus du but de Lionel Cappone au quart de jeu, les Bleus n'ont jamais inquiété les Lavallois dans ce premier acte. Les Tangos n'ont pas eu plus d'opportunités dans cette première mi-temps. Mais sur leur seule incursion dans la surface d'Alex Oukidja, Dimitri Lienard a bien été sauvé d'un but malheureux par son portier avant que celui-ci n'intervienne une seconde fois devant Romain Bayard. Le Racing a frisé la correctionnelle et peut remercier Alex Oukidja grâce à son double arrêt.
Les sifflets descendus des tribunes à la pause et rapidement couverts par les chants des UB, ont eu le mérite de réveiller les Strasbourgeois au retour des vestiaires. Sans être irrésistibles, les Bleus ont squatté le camp des visiteurs dès l'entame de la seconde période et le déchet technique aperçu en première mi-temps avait bien disparu. Stéphane Bahoken a d'abord buté sur Lionel Cappone, avant que Vincent Gragnic (sur une excellente remise de Khalid Boutaib) ne lâche une mine sur le poteau, qui aurait certainement été le but de cette journée en Ligue 2. A vingt minutes du terme, Khalid Boutaib provoque la main de Nordu Mukiele dans la surface. Il se charge de le transformer d'une frappe en plein milieu de la cage lavalloise. Les Tangos n'abdiquent pas et réagissent dans la foulée, encore par l'intermédiaire de Romain Bayard. Alex Oukidja repousse et Modibo Dembélé laisse traîner les crampons sur la sortie du portier bleu qui tente de se saisir du ballon. Averti dans un premier temps, l'attaquant est exclu alors que l'on craignait le pire pour le gardien du Racing. Celui-ci se relève finalement et finira la rencontre. Incapables de tuer le match en supériorité numérique, les Bleus restent sous pression jusqu'au coup de sifflet final mais finissent par l'emporter sur le plus petit score possible.
Trois points importants qui permettent au Racing de revenir dans la première partie de tableau et à trois petits points du podium avant de se rendre au Havre mardi soir pour une nouvelle rencontre difficile. Les Bleus seront en plus privés d'Ernest Seka et Abdallah Ndour, suspendus pour cette rencontre. En reléguant le 18ème, Orléans, à neuf points, le Racing peut aborder ce déplacement sans pression. Et c'est déjà pas mal ...
Top 3 :
- : Alexandre Oukidja : Son double arrêt en première période a été primordial pour la suite du match. Le double arrêt de la seconde période est moins impressionnant mais tout aussi important puisqu'il provoque le carton rouge et éteint les ardeurs lavalloises.
- : Khalid Boutaib : Moins en vue qu'habituellement, le buteur du soir a été une fois de plus dans tous les bons coups. Passeur sur le lob d'Ernest Seka, puis sur le poteau de Vincent Gragnic, il a ensuite amené le pénalty et l'a transformé. C'est tout ce qu'on lui demande, excellent !
- : Vincent Gragnic : Sorti du groupe à plusieurs reprises ces dernières semaines, il a été relancé par son coach et a réalisé un match très propre. Il aurait même pu être récompensé d'un but superbe si le poteau n'avait pas choisi son camp... De bon augure.