En bien mauvaise posture au classement (19ème) après la contre-performance face à Amiens, les Strasbourgeois devaient se rendre hier après-midi en Principauté pour y affronter le champion de France en titre. Une équipe de Monaco dans l'obligation de réagir après la gifle prise dans le derby azuréen une semaine auparavant (4-0 à Nice).

A l'heure d'affronter Falcao, Fabinho, Sidibé, Glik et consorts, il était difficile d'imaginer le Racing sortir de la zone rouge au cours de ce week-end. Mais Thierry Laurey avait prévenu : son équipe ne viendrait pas à Louis II pour placer le bus devant le but et il espérait bien jouer sa carte à fond pour rendre l'impossible possible. Si les Bleus sont bien en place et sérieux dans leur entame de match, les Monégasques leur rappellent très vite qu'ils comptent bien se faire respecter. Dès la 8ème minute, Stevan Jovetic touche la barre de Bingourou Kamara d'un lob presque parfait. Les locaux monopolisent le ballon, tentent de trouver l'ouverture mais butent sur le bloc strasbourgeois et sont un peu trop brouillons. Les espaces laissés par les Monégasques ne profitent pas à un Racing, pas toujours inspiré sur ses contres à jouer. Ihsan Sacko et Nuno Da Costa sont plein de bonnes intentions mais ne font pas toujours les bons choix, tandis qu'Idriss Saadi est parfaitement muselé par le duo Kamil Glik-Jemerson. Si Diego Benaglio, le portier monégasque, n'a pas énormément de travail, il va se faire peur à une dizaine de minutes de la pause lorsque Jean-Eudes Aholou manque le cadre de la tête alors qu'il est en position idéale pour marquer. Et alors qu'on se dirige vers un 0-0 à la mi-temps, le Racing va flancher au plus mauvais moment. Juste avant la pause, Radamel Falcao prend Bakary Koné de vitesse et dépose un centre parfait au second poteau pour Rony Lopes, plus rapide qu'Ernest Seka, qui n'a plus qu'à pousser le ballon dans le but. 

Le début de seconde période est délicat, puisque le Racing va céder une deuxième fois au bout de six minutes à peine. Jorge, le latéral gauche de l'ASM, envoie un centre repris par "El Tigre" Radamel Falcao qui double la mise en position illicite... Dimitri Lienard, entré en jeu à la pause au relais de Pablo Martinez blessé, sonne la révolte. Son coup franc enveloppé est détourné par Diego Benaglio. Radamel Falcao signe le doublé dans la foulée après un ballon repoussé par Bingourou Kamara, mais l'arbitre signale cette fois un hors-jeu inexistant. Le Colombien poursuit son festival et signe son vrai doublé quelques minutes plus tard, profitant d'une boulette du capitaine Kader Mangane. Les vingt dernières minutes sont plus calmes mais le Racing aurait pu réduire la marque sur une frappe non cadrée d'Anthony Gonçalvès d'abord, auteur d'une bonne entrée, puis par Idriss Saadi et Jean-Eudes Aholou trop courts sur un centre tir du même Gonçalvès. 

On en reste à 3-0, score qui reflète assez bien une rencontre où le Racing n'est une fois de plus, pas parvenu à faire trembler les filets adverses... Si la probabilité de prendre au moins un point à Louis II était très faible au coup d'envoi, les Bleus peuvent nourrir quelques regrets sur les buts encaissés en raison des petites erreurs commises sur ces actions. Il faudra absolument réagir avant la trêve internationale contre deux adversaires à la portée des Alsaciens. Cela commencera face à Nantes à la Meinau dimanche après-midi (17h), puis du côté de Dijon face à un concurrent direct pour le maintien. Et à ces deux occasions, il faudra à nouveau trouver la faille pour mettre fin à plus de 300 minutes de disette offensive ...

Top 3

  •  : Jean-Eudes Aholou : Encore une fois patron du jeu strasbourgeois, il a réalisé une prestation propre au milieu de terrain. Il aurait dû marquer sur sa tête avant l'ouverture du score de Monaco.
  •  : Ernest Seka : Certes il n'a pas réussi à accrocher Rony Lopes au sprint sur le premier but et perd le ballon à l'origine du second but, mais l'ancien capitaine a tout de même réalisé une prestation intéressante sur son côté droit. Volontaire et auteur d'un bon apport offensif, il a prouvé qu'on pouvait toujours compter sur lui.
  •  : Les remplaçants : Dimitri Liénard, entré à la pause au poste de latéral gauche, a fait le job et amené du danger sur le but grâce à ses coups de pieds arrêtés. Jérémy Grimm, pressenti pour être titulaire hier, a réalisé vingt bonnes minutes aux cotés de Jean-Eudes Aholou et Jonas Martin. Un trio qui pourrait être une alternative pour Thierry Laurey. Enfin, Anthony Gonçalvès qui a joué le dernier quart d'heure, a fait du Gonçalvès. Combatif, hargneux et précis dans ses transmissions, il a tout fait pour que son équipe retrouve le chemin des filets. Sans succès malheureusement ...