De retour de trêve internationale, le Racing accueillait ce dimanche soir à la Meinau l'Olympique de Marseille et sa flopée d'internationaux pour l'affiche de cette 9ème journée de championnat.

Le public strasbourgeois attendait cela depuis bien longtemps. Revoir une grosse écurie sur la pelouse de la Meinau et vibrer pendant plus de 90 minutes pour pousser son équipe vers un succès prestigieux. Le moins que l'on puisse dire est qu'ils ont été servis. En effet, dans une soirée totalement folle, le Racing est parvenu à accrocher Mandanda, Payet et consorts après être passé par tous les états émotionnels. Dans l'après-midi, le cortège bleu et blanc avait donné la couleur et à deux heures du coup d'envoi, la tribune Ouest était déjà bien garnie et euphorique. Forcément, dans ce contexte, les joueurs alsaciens n'avaient pas le droit de décevoir. Le magnifique tifo à l'entrée des joueurs, a encore rappelé aux joueurs qu'il fallait tout donner. L'entame de match est malheureusement timide de la part des Bleus et au terme d'une action bien construite en une touche de balle, les Marseillais ouvrent le score par l'intermédiaire de Dimitri Payet. On craint alors une soirée compliquée comme lors de l'ouverture de la saison à Lyon (4-0) ou du plus récent déplacement sur le Rocher (3-0). Mais avec l'aide d'un public en fusion et d'une équipe olympienne plus défensive, les joueurs du Racing se remettent la tête à l'endroit au fil des minutes et prennent le jeu à leur compte. Jonas Martin et Martin Terrier tentent leur chance sans succès. L'OM de son côté, joue les contres à fond. Finalement, après un bon travail de Kenny Lala sur la droite, Martin Terrier bute sur Steve Mandanda mais Jean-Eudes Aholou suit et voit sa frappe détournée dans le but par Sakai. Le Racing revient à hauteur. Mitroglou et Njie ont des ballons pour redonner l'avantage à leur équipe mais le premier perd son face-à-face avec Bingourou Kamara, tandis que le second manque le cadre. A la pause, le score est de 1-1.

La deuxième mi-temps redémarre comme la première. Le Racing se fait surprendre d'entrée par un centre de Morgan Sanson, légèrement touché par le crâne de Bakary Koné. Bingourou Kamara doit s'incliner une deuxième fois dans cette soirée. Les Strasbourgeois continuent de subir mais laissent passer l'orage. Martin Terrier sonne la révolte, mais son tir tout en puissance est sorti par les gants du portier marseillais. Sur un corner frappé idéalement par Dimitri Liénard, Bakary Koné remet les deux équipes à égalité. Le Racing prend alors le dessus dans le jeu et va pousser pour forcer la décision avec l'aide du douzième homme. Dimitri Liénard va même devenir le héros de la soirée pendant quelques minutes après avoir allumé des 25 mètres. Sa frappe, détournée par la tête d'Adil Rami, termine sa course dans la lucarne de Mandanda, qui ne peut que constater les dégâts. Le Racing prend l'avantage après avoir été mené deux fois au score. Quelques minutes après ce but, les Bleus passent même tout proches du break mais Stéphane Bahoken trouve le poteau après un super service d'Anthony Gonçalvès. Martin Terrier a suivi, mais voit son ballon filer à côté... L'attaquant prêté par Lille méritait mieux, lui qui a encore été brillant sur le front de l'attaque hier soir. Ce raté coûte cher puisque Mitroglou va égaliser à la 87ème minute sur un ballon mal repoussé par le jeune Bingourou Kamara. 

Si les Strasbourgeois peuvent nourrir des regrets après avoir manqué le ballon du 4-2, le nul semble tout de même assez logique en terme d'occasions et de possession du ballon. Ce point vaut cher puisque le Racing se retrouve à égalité avec quatre autres équipes au classement. Le contenu est très satisfaisant après la piètre prestation aperçue à Dijon. Les Bleus se sont également rassurés en inscrivant trois buts dans cette rencontre, même si la défense de Marseille est loin d'être la plus brillante dans cette Ligue 1. Il y a de quoi être positif pour les futures échéances si les hommes de Thierry Laurey gardent la même combativité, envie et font preuve d'autant de courage. Cela commencera dimanche à Nice, face à un adversaire en difficulté à domicile depuis le début de saison mais qui peut s'appuyer sur de bonnes individualités. La victoire n'était peut-être pas au bout ce dimanche soir, mais les Strasbourgeois ont rivalisé avec une équipe du Top 5 de ce championnat et ont peut-être signé leur match référence cette saison.

Top 3

  •  : Dimitri Lienard : Auteur d'un match sérieux au milieu de terrain en première période, le numéro 11 strasbourgeois a pris feu en seconde période. Passeur décisif d'abord, buteur ensuite, il a fini la rencontre sur les rotules et Thierry Laurey a été obligé de le sortir. Le symbole de toute une équipe, qui a tout donné, pour tenter de réaliser l'exploit !
  •  : Kenny Lala : De retour sur son flanc droit, le latéral droit a mis les gaz pour réaliser une grosse prestation. Face à lui, les deux flèches Clinton Njie et Jordan Amavi lui ont rendu la tâche difficile mais il s'est parfaitement accroché malgré que deux des trois buts viennent de son côté. Il est à l'origine du premier but et passeur décisif sur le troisième.
  •  : Anthony Gonçalvès : Pour sa deuxième titularisation de la saison, le milieu bleu a brillé dans son registre habituel : la combativité. Il est allé au charbon et a donné le ton dans l'entrejeu. Son apport sur le côté droit aurait pu (dû ?) amener le quatrième but. Il a marqué des points pour les prochaines rencontres sans aucun doute.