Ce samedi, le Racing est entré dans le sprint final du championnat. La barre des trente journées disputées a été franchie au Stadium de Toulouse, à l'heure d'affronter plusieurs concurrents directs pour assurer son maintien dans l'élite. Les points valent tous très chers, et cela est encore plus vrai désormais.

En cette journée de la Saintt-Patrick, les bars strasbourgeois avaient fait le plein. Après les dernières mêlées et les derniers essais de cette édition du tournoi des Six Nations 2018 remporté sans qu'il n'y ait rien à y redire par les Irlandais, le ballon ovale a laissé la place au ballon rond sur les écrans. Toulouse-Strasbourg à l'affiche, dans un stade et une ville où le football n'est pas le sport roi. Peu importe. Sur le terrain, les deux clubs avaient besoin de points pour s'éloigner de la zone rouge. En cas de victoire, les joueurs de Mickael Debève pouvaient en plus passer devant le Racing. Et le scénario de ce match a été fou, totalement fou ! Surtout la fin car la première mi-temps n'a pas été riche en émotions, loin de là. Les joueurs de la Garonne ont perdu un de leur soldat dès la quatrième minute. En taclant Benjamin Corgnet, Yannick Cahuzac a pris un coup du numéro 10 strasbourgeois et a quitté le terrain sur civière. Dans un match avec du rythme, les deux équipes tentent de prendre le dessus. Après un petit temps d'observation, les blancs prennent peu à peu le dessus sur leur adversaire dans le jeu et passent à l'offensive. Benjamin Corgnet guide le jeu, dans la continuité de sa bonne entrée de la semaine passée et trouve devant lui, deux attaquants plein de volonté, ce qui n'a pas toujours été le cas cette saison à l'extérieur. Les mouvements sont bons, les joueurs combinent bien et le Téfécé est contraint de faire pas mal de fautes, un peu dépassé par le rythme alsacien. Seul point négatif, les occasions de but sont trop rares. Les locaux sont proches de punir la bande à Thierry Laurey, mais Firmin Mubele ne met pas assez de force dans sa tête avant la pause. 

A la peine le temps de retrouver sa place pour la seconde période que des cris se font entendre ! Le Racing vient d'ouvrir la marque après seulement 24 secondes de jeu en deuxième mi-temps. Le mouvement sur la droite de l'attaque initié par Stéphane Bahoken, se poursuit par un centre de Benjamin Corgnet (bien trouvé par Ernest Seka) et est conclu par Jérémy Blayac. L'ancien toulousain marque du genou et se montre une nouvelle fois décisif quand il est titulaire. Le Téfécé prend un coup sur la tête avec ce but encaissé très rapidement et Strasbourg continue de faire son jeu. Alors que l'on vient de passer l'heure de jeu, Abdallah Ndour, titulaire pour la première fois de sa carrière en Ligue 1, centre à destination de Stéphane Bahoken qui inscrit le deuxième but du Racing. Joie de courte durée puisque l'arbitre assistant a levé son drapeau. La position du numéro 19 strasbourgeois est très limite et on a encore du mal à dire maintenant si ce but était valable ou non. Les Alsaciens enchaînent et ont des occasions pour faire le break par l'intermédiaire de Jonas Martin d'abord mais Alban Lafont se détend bien, puis par Jérémy Blayac qui ne parvient pas à cadrer. La fin de match est animée, Toulouse se met à pousser pour revenir à la hauteur du Racing. Et l'inimaginable va se produire ! Déjà rentrée aux vestiaires, la défense alsacienne va craquer par deux fois. D'abord à la 89ème minute quand Yaya Sanogo, pas marquée du tout par Bakary Koné et Pablo Martinez se retrouve dans un fauteuil pour reprendre le centre de Sylla. Puis à la 92ème minute, après avoir remporté son duel de la tête avec Yoann Salmier et trouvé le poteau, il réagit encore plus vite que le Guyannais pour signer son doublé. Le scénario est catastrophique, et le Racing confirme sa fébrilité dans le dernier quart d'heure avec désormais 16 buts encaissés durant cette période... Alors que l'on imagine cette équipe au fond du trou, les Strasbourgeois profitent des cinq minutes de temps additionnel pour arracher un point devenu inespéré. Le centre d'Anthony Gonçalvès trouve Bakary Koné monté pour les dernières secondes. La tête du capitaine du Racing est contré par Steeve Yago et trompe Alban Lafont.

Alors que le Racing a totalement maîtrisé sa rencontre et aurait pu signer son match référence pour la fin de saison, il est passé proche d'une déconvenue qui aurait fait très mal mentalement à cause de cinq minutes d'inattention défensive alors que la défense avait été parfaite jusque-là. Passé à une défense à cinq dans les dix dernières minutes, celle-ci a encore craqué sur une erreur de marquage, puis de concentration. L'équipe a au moins eu le mérite de sauver le point du match nul et laisse son adversaire du soir à deux points derrière elle. Le derby à jouer contre Metz le dimanche de Pâques est plus qu'important et pas uniquement pour les supporters. Les Bleus doivent à tout prix retrouver le goût du succès car le 19ème n'est qu'à trois petits points. Et pour ses supporters, rattraper le terrible 3-0 encaissé juste avant Noel en Moselle.

Top 3 :

  •  : Benjamin Corgnet : Brillant pendant 45 minutes la semaine dernière, l'ancien stéphanois a confirmé sur 90 minutes hier soir à Toulouse. Son retour fait énormément de bien dans l'organisation offensive et c'est d'ailleurs lui qui a offert le ballon du premier but à Jérémy Blayac.
  •  : Stéphane Bahoken : En bonne forme actuellement, ses nombreux appels ont permis à son équipe de se créer des occasions. Pas récompensé par un but même s'il en était encore très proche de marquer.
  •  : Abdallah Ndour : Pour sa première en Ligue 1 après la mise en bouche face à Monaco, le latéral gauche a été plus que convaincant. Son apport offensif et ses centres ont été satisfaisants à l'image de celui adressé à destination de Stéphane Bahoken refusé.  

 

Résumé :