C'était dans les tuyaux depuis ce samedi matin, le Racing a officialisé aujourd’hui le départ pour trois saisons à Caen de son milieu de terrain Anthony Gonçalvès. A 33 ans, le « guerrier » du Racing rejoint la Normandie avec un nouveau combat à mener : celui de faire remonter le Stade Malherbe en Ligue 1 après sa toute fraîche relégation en Ligue 2.

Les supporters strasbourgeois se sont réveillés avec la gueule de bois ce samedi matin. La cause principale n'était pas la fête de la musique de la veille et pour certains, une nuit trop courte. Non, il a juste fallu aller sur les réseaux sociaux ou ouvrir le plus grand quotidien régional pour voir ce titre dans le cahier Sports : "Anthony Gonçalvès en partance pour Caen ?". Le départ était tout sauf attendu pour celui qui avait encore un an de contrat au Racing mais qui ne pouvait pas refuser une si belle offre contractuelle de Normandie. Tous les fidèles suiveurs sont tombés de haut. Il faut dire que le joueur a marqué les esprits en Alsace dès son arrivée en 2016 alors que le Racing retrouvait la Ligue 2 à cette époque. Il est devenu un des chouchous du public alsacien par son attitude sur et en dehors du terrain. Sur le terrain d'abord, puisque c'est son boulot après tout, le Gonz ne lâche jamais rien. Combatif et hargneux, ses adversaires sont souvent déstabilisés quand ils le croisent, lui qui n'est jamais impressionné par qui que ce soit. Une certaine marque de respect finalement de considérer chaque adversaire de la même manière. Toujours présent dans les duels, à haranguer son public et pousser ses coéquipiers, sa force mentale donne de la force aux siens sans aucun doute. Ce sont ces valeurs-là qui l'ont fait entrer dans le cœur des Strasbourgeois, qui lui ont bien rendu en échange. Il n'y a jamais eu de soucis à signaler non plus avec lui malgré quelques blessures, des périodes sur le banc ou des moments où il a dû dépanner à un poste qui n'était pas forcément le sien ou encore s'adapter à des nouveaux systèmes de jeu. Au service de son équipe et de son coach, il a toujours fait preuve d'une grande exemplarité grâce à son expérience au niveau professionnel.

En dehors du terrain, il a noué une certaine proximité avec les supporters. Toujours disponibles pour eux et avec un mot gentil en passant, il a su se faire apprécier rapidement de tous. Ils ont été nombreux à prendre sa défense lorsque la presse nationale s'en était pris à lui cet hiver après une rencontre de Coupe de France au Parc des Princes où ses propos à l'encontre de Neymar n'avait pas plu aux supporters parisiens. Il leur a répondu façon Gonz en championnat deux mois plus tard au Parc par une demie-volée de 25 mètres de l'extérieur du pied droit magnifique, qui a terminé au fond des filets.

Sur le site officiel du club, le désormais ex-joueur du Racing a réagit : « Quitter Strasbourg a été une décision difficile à prendre, mais il y a des propositions qui ne se refusent pas et un nouveau challenge s’offre à moi. Je n’oublierai jamais ce que j’ai vécu au Racing. Trois saisons merveilleuses, des émotions inoubliables et une relation formidable avec les supporters et le club. Cela restera gravé dans mon cœur de footballeur et d’homme ».

Auteur de 88 matchs sous le maillot bleu et 7 buts, avec un titre de champion de Ligue 2 et une Coupe de la Ligue, la séparation n'a pas été simple non plus du côté du Racing et son Président Marc Keller. « Nous avons beaucoup discuté avec Anthony, mais il souhaitait donner une nouvelle orientation à sa carrière. Nous respectons sa décision et, eu égard à ce qu’il a accompli pour le Racing et à la relation que nous avons avec lui, nous avons cherché et trouvé un terrain d’entente avec le Stade Malherbe Caen. Anthony est un garçon qui a toujours parfaitement reflété les valeurs du club, sur le terrain comme en dehors. Il laissera un excellent souvenir à Strasbourg et tout le monde ici lui souhaite la plus grande réussite pour la suite de sa carrière ».

Retrouvez le podcast lors de sa venue dans l'émission en mars 2017.

La reconnaissance des supporters est unanime, tout comme ses anciens coéquipiers, malgré la déception de voir partir un tel joueur de cœur !

 

Le numéro 17 laisse donc un grand vide et les supporters sont bien tristes du départ d'un autre de leurs préférés, un an après celui d'un autre chouchou (Jérémy Blayac). On lui souhaite de revenir vite à la Meinau sous ses nouvelles couleurs afin que le public puisse lui réserver un bel accueil pour le remercier. Pas sûr que le Racing retrouve un guerrier comme lui de sitôt... Merci pour tout le Gonz', particulièrement pour ta générosité sur le rectangle vert et en dehors !