Crédit photo : Est Eclair

C’est un Racing en bonne position au coup d’envoi, 3ème avec un match en retard, qui se présentait à Troyes ce mardi. L’occasion pour les Bleus de rester à hauteur de leur adversaire du soir en cas de partage des points, mais qui pouvaient également espérer créer un écart.

Deux équipes, sur des dynamiques bien différentes, se rencontraient hier soir au stade de l’Aube. Le Racing, sur cinq victoires lors des sept derniers matchs et toujours présent en Coupe de France, trouvait sur sa route des Troyens, vainqueurs une seule fois au cours des sept dernières rencontres après un automne parfaitement mené. Et dès l’entame, on sent qu’on ne va pas vivre le match de l’année. La première mi-temps est très calme et on sent des joueurs de l’ESTAC crispés, tandis que le Racing semble se satisfaire du point du nul. Personne ne se livre, la possession est équilibrée mais les visiteurs prennent une légère emprise. Le coup-franc de Dimitri Lienard aux 16 mètres, est détourné en corner par Mamadou Samassa. Le Racing obtient des corners, qui ne donnent pas grand-chose. Et quand il y a des bonnes opportunités, les Strasbourgeois sont pris au piège du hors-jeu. Vincent Nogueira tente une talonnade sur un centre en retrait venu de la droite, mais le portier de l’ESTAC s’empare tranquillement du ballon. A l’entame des arrêts de jeu, Jean-Eudes Aholou tente une percée avant de frapper de 25 mètres, mais celle-ci est contrée par un défenseur troyen. Côté ESTAC, une seule et unique frappe de Stéphane Darbion est à signaler. Survenue à la 38ème minute, elle n’était pas cadrée. A la pause, on se dit que les Strasbourgeois sont en position favorable pour pouvoir espérer l’emporter.

A la reprise, les choses évoluent rapidement. Averti pour une faute sur le côté droit de l’attaque de Troyes, Stéphane Darbion adresse un coup franc qui trouve la tête d’un Johan Martial, bien tranquille à la réception pour placer sa tête au fond des filets. On joue la 50ème minute, et c’est un coup dur pour une défense pas inquiétée jusqu’ici. Huit minutes plus tard, on prend les mêmes et on recommence… De l’autre côté de la surface cette fois. Johan Martial signe son doublé après un beau slalom en pleine surface entre les plots strasbourgeois. Thierry Laurey tente alors un coup de poker en ajoutant un élément offensif en plus, en la personne de Jérémy Blayac. Mais rien ne change, le Racing ne parvient plus à se créer des situations comme en première période, les passes n’arrivent plus et d’ailleurs l’ESTAC aura eu plus de 60 % de possession en seconde période. Charles Traoré se charge d’alourdir un peu plus la marque à une vingtaine de minutes de la fin, au milieu d’une défense bien passive encore une fois… Pour couronner le tout, Jean-Eudes Aholou prend un deuxième carton jaune à dix minutes de la fin, qui le privera de retrouvailles avec l’US Orléans lundi soir, qu’il a quitté il y a quelques jours pour Strasbourg. Chaouki Ben Saada en profite pour mettre son petit but en fin de rencontre et porter le score à 4-0.

C’est donc un sévère coup d’arrêt pour l’équipe alsacienne et une terrible dégringolade dans le deuxième acte après une première mi-temps correcte. La défense est retombée dans ses travers de début d’année, Alex Oukidja n’ayant d’ailleurs pas effectué le moindre arrêt sur ce match… Le milieu de terrain, une des forces du dispositif de Thierry Laurey depuis le début de saison, a pris l’eau face à celui de Troyes en deuxième période. L’attaque a été mis sous l’éteignoir en seconde mi-temps et pour la première fois depuis le 18 novembre, soit presque trois mois, le Racing n’a pas réussi à trouver le chemin des filets (2-0 à Ajaccio). Difficile de trouver des explications à ce naufrage. La meilleure manière de ne pas douter sera de gagner dès lundi soir face à Orléans (19h). L’occasion aussi de recharger les batteries après avoir disputé quatre matchs en douze jours, et de réattaquer du bon pied un nouveau cycle. Car si ce matin, les Strasbourgeois ont une bonne migraine, ils restent néanmoins à trois points de la seconde place…avec un match en retard. Et comme on le dit souvent dans le football : il vaut mieux perdre une fois 4-0, que quatre fois 1-0.