26 points. Voilà le joli total que le Racing comptabilise en ce 26 décembre, à mi-chemin de la traversée 2018/2019. Bilan de ce début de saison des Bleus !

En battant l'OGC Nice ce samedi soir, les joueurs alsaciens font mieux que les 24 points empochés la saison dernière à la même époque. Dans une fin de cycle aller perturbée par les reports en cascade suite aux manifestations dans tout l'Hexagone, les Strasbourgeois sont les seuls avec Lille, Reims et Caen à avoir disputé les 19 journées de championnat. Retour sur ces cinq premiers mois de championnat.

Août : des débuts en dents de scie 

En remportant leur premier match (0-2) sur la pelouse d'une équipe bordelaise déjà en jambes avec l'entrée en Coupe d'Europe dès la mi-juillet, les Bleus ont surpris d'emblée. L'action du deuxième but en huit mouvements à une touche de balle a d'ailleurs fait le tour des réseaux sociaux. Un succès qui aurait pu être confirmé dans la foulée contre les Verts de Saint-Etienne que les protégés de Thierry Laurey ont largement maîtrisé grâce à une supériorité numérique pendant plus de 70 minutes. Malheureusement ce jour-là, l'égalisation subie à la 88ème minute a fait perdre deux points aux Strasbourgeois (1-1). La suite a été plus délicate avec une défaite "logique" à Lyon d'abord (2-0) malgré une première mi-temps satisfaisante et une seconde défaite plus contrariante devant Nantes à la Meinau (2-3).

Septembre : nouveau système de jeu et réveil à la Meinau

La défaite face aux Canaris a été positive. La trêve internationale a permis de travailler et de mettre en place un nouveau système de jeu plus sécuritaire à trois défenseurs centraux, libérant par la même occasion Kenny Lala et Lionel Carole, qui peuvent apporter encore plus offensivement dans les couloirs. Dans un match très fermé à Montpellier, les Strasbourgeois ramènent le point du nul (1-1) à la 94ème minute grâce à une tête de Lebo Mothiba, premier but d'une longue série pour lui. Il faut ensuite se coltiner trois journées en une semaine avec Amiens, Marseille et Dijon. Face à la bête noire picarde, le Racing concède l'ouverture du score dans les arrêts de jeu de la première période avant d'en planter trois en seconde période dont un superbe coup-franc de Kenny Lala (3-1). Quatre jours plus tard au Vélodrome, le latéral droit récidive en ouvrant le score mais les Bleus s'inclinent 3-2 en ayant pourtant égalisé à 2-2 à l'entame du temps additionnel. Encore un point de perdu... Heureusement, le samedi qui suit, la réception de Dijon est une vraie fête puisque les Strasbourgeois s'imposent 3-0 devant leur public pour conclure le mois de septembre à la 8ème place.

Octobre : invincibles !

Que dire de ce mois d'octobre où les Bleus devaient affronter des concurrents (parfois inattendus) pour le maintien ? En déplacement à Angers, tout se passe comme dans un rêve. A la pause, le Racing mène 0-2 grâce à un doublé de Lebo Mothiba et un pénalty arrêté par Matz Sels. Mais à trop subir et malgré un Matz Sels chaud bouillant sur sa ligne, les Alsaciens craquent par deux fois et lâchent deux nouveaux points à la 95ème minute (2-2). Deux semaines plus tard, Monaco mal en point s'avance à la Meinau. Sans le maestro Jonas Martin (suspendu) mais profitant d'une boulette du gardien monégasque, Strasbourg s'impose 2-1 et gâche les débuts d'entraîneur de Thierry Henry, accueilli chaleureusement par tout le stade avant le coup d'envoi. Il faut ensuite se rendre au Roudourou pour affronter la lanterne rouge Guingamp. Après une ouverture du score concédée rapidement, les Bleus arrachent le point du nul à la 94ème minute grâce au premier but en professionnel de Kevin Zohi (1-1). Au cours de ce mois d'octobre, les Strasbourgeois ont également éliminé Lille en seizièmes de finale de Coupe de la Ligue. Là aussi, le jeune Youssouf Fofana avait marqué pour la première fois en professionnel pour ce qui était sa première titularisation.

Novembre : solide derrière, moins efficace devant !

Ce mois de novembre a été moins riche en points et en buts. La réception de Toulouse est loin d'être le match de l'année. Dans une rencontre cadenassée à double tour, les Bleus font le plus dur en ouvrant le score sur un corner en début de deuxième mi-temps mais subissent l'égalisation sur un coup franc de Gradel (1-1). Une semaine plus tard au Stade Pierre Mauroy de Lille, les Strasbourgeois ramènent un nul aux allures de victoire (0-0) tant ils ont subi. Matz Sels a encore été héroïque, et Lille lâche ses premiers points à la maison après avoir remporté ses six premiers matchs à domicile. La journée suivante face à Nîmes ne sera pas aussi brillante. Le Racing ne trouve pas l'ouverture face aux Crocodiles et va même prendre un but sur une grosse erreur de marquage sur un corner (0-1). L'invincibilité à la Meinau aura duré deux mois et demi et ce mois de novembre se termine sans victoire.

Décembre : par toutes les émotions

Au programme : Rennes, Paris, Caen, Reims, Marseille et Nice. Autant dire que les Strasbourgeois avaient du pain sur la planche avant les fêtes ! A Rennes, Matz Sels doit ramasser le ballon dans ses filets dès la 10ème minute. La suite ? Quatre buts au fond des caisses et le Racing s'impose 1-4. Sabri Lamouchi sera remercié dès le lendemain, lui qui avait fait ses débuts sur le banc rennais à l'automne 2017... contre Strasbourg. Le mercredi qui suit, tous les yeux sont braqués sur la Meinau où le PSG avait chuté pour la première fois la saison passée. Bis repetita ? Pas cette fois. Pourtant on n'en est pas passé loin. Légèrement hors-jeu, Adrien Thomasson avait cru donné la victoire au Racing à la 92ème minute. La vidéo a confirmé la position illicite de l'ex-Nantais et les supporters qui ont jeté leur bière, ont arrosé la tribune pour rien. Ce soir-là, les hommes de Thierry Laurey récolte tout de même un bon point (1-1). Quatre jours plus tard, Caen doit être une formalité après les deux dernières grosses prestations livrées. Pablo Martinez ouvre le score d'entrée (son deuxième but en une semaine, ses deux premiers en Ligue 1) mais ses coéquipiers n'enfoncent pas le clou et vont le regretter. Le Racing a mené deux fois, mais s'est fait rejoindre deux fois (2-2). Déception. Celle-ci sera vite oubliée puisque les attentats qui touchent la ville deux jours après, font passer le football au second plan forcément. A Reims, les Strasbourgeois n'ont pas la tête au football et s'inclinent 2-1 sous la neige. Le cycle aller se termine comme il a commencé : par une victoire 2-0 contre un candidat à l'Europe. Entre temps, les Alsaciens ont arraché leur qualif au Vélodrome pour les quarts de finale de Coupe de la Ligue.

Bilan à mi-saison

Avec un bilan de six victoires, huit nuls et cinq défaites, le maintien est en très bonne voie. Forcément la saison passée est encore dans les têtes et personne ne va s'enflammer tout de suite même si ce groupe semble maîtriser son sujet et plus expérimenté par rapport à l'équipe promue l'an dernier. Situés à une belle septième place ce matin, avec dix longueurs d'avance sur Dijon, barragiste, les joueurs et le staff peuvent passer les fêtes de fin d'année l'esprit tranquille. Les assidus de la Meinau devront patienter avant de revoir leurs joueurs puisque le prochain match programmé à domicile est prévu face à Bordeaux le week-end du 26 janvier. Entre temps, les Alsaciens iront plus au sud pour jouer au foot : Grenoble en Coupe de France, Lyon en Coupe de la Ligue, Toulouse et Monaco en championnat sont au programme en janvier. La reprise de l'entraînement est fixée au 30 décembre. Les coupes seront une occasion de s'offrir encore plus d'émotions dans cette deuxième partie de saison. A condition de rester en milieu de tableau et de ne pas se faire des frayeurs comme la saison passée.