Crédit photo : HGKramm - Kop Ciel et Blanc

« Strasbourg unie dans la douleur pour surmonter l’horreur ». Le kop a trouvé les mots justes pour montrer l'attachement des supporters à leur ville endeuillée le 11 décembre 2018. Ce Strasbourg / Nice du 22 décembre 2018 était plus qu'une rencontre. C'était le match d'après à domicile, le match entre deux villes touchées au plus profond d'elles même par la barbarie et le terrorisme. Du début à la fin, de l'entrée dans une Meinau scintillante de mille feux de Noël à la célébration collective de fin de match où chacun a pu s'époumoner comme pour évacuer une douleur qui reste vive et qui restera dans toutes les mémoires. Si la Meinau affichait une nouvelle fois des guichets fermés, les 25113 spectateurs présents ce samedi soir étaient venus pour l'affiche mais pas que. Il y avait une volonté de rendre hommage, de se retrouver ensemble pour montrer notre soutien et surtout affection à nos couleurs et à notre ville, et un vœu de commencer à tourner la page parce que la vie continue.

Avant l'entrée des joueurs sur la pelouse de la Meinau, le capo (et non kapo, méa culpa) du kop a su trouver la bon discours pour galvaniser ses troupes. S'en suivra trois moments forts. D'abord cette minute de silence dans une Meinau qui s'est recueillie et où ils étaient nombreux à avoir les yeux embués par l'émotion, puis cette Marseillaise chantée à pleins poumons par tout un stade avant un chant enchaîné « Pour notre ville, pour nos couleurs » fort en symbole. L'hommage aura été solennel, poignant et salutaire.

Sur le terrain, les hommes de Thierry Laurey feront le nécessaire pour rendre cette soirée encore plus belle, dans la lignée de la qualification rapportée de Marseille en milieu de semaine. Thomasson et Koné offriront un double avantage au score à la pause pour les Bleus. La défense, Sels en tête avec un pénalty arrêté, tiendra jusque dans les derniers instants pour offrir trois points supplémentaire au Racing qui pointe à la 7e place à mi-championnat.

La célébration collective des joueurs avec son kop ne sera que plus expressive, marquant ainsi la volonté collective de saluer une dernière fois la mémoire des victimes. Il y avait un avant et il y aura un après 11 décembre 2018 mais la Meinau nous a offert ce qu'elle sait faire de mieux : des sourires et des rêves.

Allez Racing !