On continue notre tour des portraits des supporters. A chacun son histoire et ses anecdotes. Aujourd'hui, présentation de Stéphanie.

Quand nous sommes allés à la rencontre de Stéphanie, nous avons compris rapidement que le Racing était plus qu'un rendez-vous hebdomadaire pour elle. Originaire de Bischheim mais habitant actuellement sur Soufflenheim, Stéphanie est maman d’un garçon de 8 ans et demi, Timéo. Un petit bonhomme tout aussi fan de foot et du Racing évidemment que sa maman. Fidèle suiveur de notre site, en lisant l'histoire de Stéphanie avec le Racing, vous aurez peut être une impression de « déjà lu ». En effet, en août dernier, nous avions fait le portrait sur sa sœur Jessica. « Nous partageons la même passion depuis un peu plus de seize ans, même si durant ces années là, cette passion a connu des périodes plus ou moins intenses ».

Alors revenons à l'origine de cette passion familiale. « Le plus lointain souvenir, c'est un match auquel j'assistais avec mon père à la Meinau en quart de virage. Ca remonte à quelques années déjà, je devais avoir moins de 10 ans. Il n’y avait pas de places assises à cette époque dans ces secteurs si mes souvenirs sont bons. Puis c'est suite au match de la finale de la Coupe de France en 2001 que je me suis à nouveau intéressée plus intensément au Racing. Nous avions fait le déplacement en train jusqu'au Stade de France avec ma sœur, mon père et deux amis à lui. C’était magique, l’ambiance, le stade et bien sûr la victoire ».

A partir de là, la fièvre du Racing s'est emparée d'elles. « Nous avions embarqué avec nous deux copines, Séverine et Magalie dans cette folle et belle aventure. Nous assistions pratiquement à tous les matchs, entraînements, qu'il pleuve, vente, ou neige. On attendait même les joueurs après les matchs. Nous avions aussi fait le déplacement à Sochaux et avions participé à quelques matchs de préparation d'avant saison notamment à Haguenau. Pour ma part j'ai suivi le Racing avec assiduité pendant quatre saisons. C’était Racing à fond tout le temps, partout. Même au collège j’y pensais, en cours d'arts plastiques, je m’amusais à reproduire le logo du club. Je tenais également un agenda des matchs, que j'ai encore, avec tous les billets, les résultats des matchs. Après, la vie a fait que j’ai laissé de côté ma passion même si je m'intéressais toujours à l'actualité du club mais d'un peu plus loin. Et non, je n'ai pas vécu les années galères ... Et puis, maintenant ça va faire trois saisons que j'ai repris régulièrement les chemins de la Meinau avec mon fils, mon conjoint et son fils. Quand nous allons au stade, en général nous sommes en quart de virage, on trouve que c’est un des meilleurs points de vue, ou alors en tribune famille quand nous emmenons les garçons. Ce secteur est sympa avec les animations pour les enfants, c'est top. Malheureusement, pour des raisons professionnelles, nous ne sommes pas abonnés. Mais la saison prochaine si tout va comme on le veut, nous prévoyons de nous abonner ».

Malgré cette coupure, sa passion pour le Racing n'a jamais disparu et c'est avec beaucoup de plaisir qu'elle peut à nouveau s'y consacrer. « Je suis vraiment contente de pouvoir à nouveau me consacrer à ma passion de façon plus intense. Je me rends compte à quel point tout cela m'avait manqué ! Quel plaisir de nous rendre au stade avec les tribunes bien garnies quasiment à chaque match et où l'ambiance est top ! Et puis c'est l'occasion de croiser des amis, passer du temps en famille. Ça fait vraiment du bien. Même si il y a un petit détail qui n’est que secondaire, que j'aimerai voir changé, c'est la couleur des sièges : j'aimerai tellement voir des sièges bleus et blancs partout dans le stade. Ce sont nos couleurs, il faut qu'elles soient présentes partout ! Mais j'imagine qu'avec le projet de rénovation du stade ce sera peut être prévu. Et puis le système de la boutique aussi, j'ai vu un commentaire cette semaine sur Facebook et c’est ce qui me fait rebondir sur ce point. En effet, je trouve dommage que nous n’ayons pas accès aux articles, comme dans le temps, quand la boutique se trouvait sous la tribune Nord. C’était vraiment une chouette boutique. Pas besoin de faire la queue, on pouvait essayer les articles et faire nos achats tranquillement, comme dans une vraie boutique quoi ».

Au fil des saisons, Stéphanie a forcément vécu beaucoup d'émotions, de bons et malheureusement de mauvais moments. « Le meilleur souvenir, on va dire qu'il y en a plusieurs, tout d’abord le déplacement au Stade de France et puis les dernières montées en Ligue 2 et Ligue 1 et plus récemment la victoire face au PSG ». Dans le sens inverse, « mon pire souvenir, je vais pas faire dans l'originalité mais je dirais la défaite face à Metz ... Et puis il y a aussi le choc d’Aholou face à Lens la saison dernière. C’était vraiment choquant de le voir à même le sol, ne plus bouger, j’ai eu vraiment peur pour lui. Et puis un autre mauvais souvenir un peu plus lointain, le décès de Fabrice Viau. Je l’ai appris un soir, par SMS alors que j'étais de sortie à la Salamandre avec mon amie Séverine et d’autres amis. La soirée était monotone après ça ».

Des souvenirs en famille, entre amis mais des anecdotes écrites saison après saison. « À l'époque, mon joueur favori était Jean Christophe Devaux. Je lui avais fait une banderole qu'on accrochait en tribune les jours de match. Je lui avais demandé son maillot en cours de saison et forcément je ne pouvais pas l'avoir tout de suite. J'ai dû prendre mon mal en patience. Et puis un jour, en fin de saison, je suis allée à un entraînement après les cours directement. J'étais en retard. En sortant du tram je voyais déjà des joueurs qui quittaient le stade (je connaissais les voitures des joueurs à force). Arrivée devant le McDo, une voiture s’arrête à ma hauteur et là qui je vois sortir de cette dernière ??? JC Devaux. Il a ouvert sa porte, s'est dirigé vers son coffre, l'a ouvert et m'a tendu un maillot. Je n'en revenais pas. Déjà du fait qu'il se soit arrêté et puis surtout de m'avoir enfin offert SON maillot lui qui était MON joueur préféré. Après ça je me suis empressée de rejoindre ma sœur, Jessica à la sortie des joueurs. Vous imaginez bien sûr l'euphorie dans laquelle j'étais plongée ! ».

Si Devaux a quitté le Racing il y a plusieurs saisons maintenant, Stéphanie a toujours une petite préférence pour un joueur en particulier. « Aujourd'hui, mon joueur préféré est Anthony Goncalves et je tenterai bien ma chance de lui demander un maillot (rires). Je trouve qu'il y a une petite ressemblance physique avec Devaux d’ailleurs, ça doit être pour ça que j'apprécie ce joueur mais surtout aussi parce que c'est un vrai guerrier. J’adore son attitude sur le terrain même s'il fait un peu “peur” des fois ». A 31 ans, Stéphanie est heureuse d'avoir renoué sa passion mais également de la transmettre à son fils et de la partager avec son conjoint. « D’ailleurs fin janvier, nous avions fait le déplacement à Lille avec tous les autres supporters et ma petite sœur Émilie était également du voyage car elle aussi est une grande fan inconditionnelle de nos Bleus et Blancs ». Peut être une prochaine idée de portrait pour nous ! Cette passion partagée entre soeurs a créée au fil des saisons des liens forts. « On est toujours ensemble, on a partagé quasiment tout ensemble. Et puis on va dire que le Racing a renforcé nos liens. Avant ça, notre relation n'était pas toujours simple mais grâce à notre passion commune on s'est rapproché et j'ai envie de dire tant mieux et MERCI LE RACING ! ».