Grimm a été l'un des hommes forts de la partie

Marcus vous analyse le nul (0-0) du Racing vendredi contre Boulogne. A une semaine du derby, les Bleus ont montré de meilleurs dispositions dans le jeu. Manquait la finition ...

Quand dominer n'est pas gagner

Le Racing a été tenu en échec face à Boulogne vendredi soir à la Meinau pour cette quatrième journée de championnat. Les strasbourgeois, nettement dominateurs dans le jeu, n'ont pas réussi à créer la décision durant cette rencontre, quittant son adversaire du jour sur le score de 0-0. C'est une production de haute gamme que les Bleus ont offert à leur public dans un nouveau système tactique composé en 4-1-2-2-1. Les hommes de Jacky Duguépéroux n'ont jamais semblé aussi dominateur cette saison dans la circulation de balle, faisant preuve d'une grande maitrise collective pendant les trois quarts du match, malgré un petit retard à l'allumage en début de partie.

Le bon conte de Grimm

Un joueur durant cette rencontre a parfaitement incarné ce changement tactique et cette prise d'assurance dans le jeu des Racingmens. La performance de Jérémy Grimm a simplement illuminé la partie. Positionné seul devant sa défense centrale dans un rôle de sentinelle, l'ex Colmarien parfait défensivement et dur sur l'homme depuis le début de saison a été rayonnant sur le terrain par sa qualité de passe très propre, en se positionnant en véritable rampe de lancement pour ses partenaires.

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Un jeu long et une prise de décision sans faille lui permettant d'envoyer Marquès au but en début de partie grâce à une superbe transversale ou encore une passe laser dans l'intervalle en deuxième mi-temps lançant parfaitement Belahmeur vers le but adverse sont quelques exemples révélateurs de l'emprise tactique et technique que le milieu de terrain défensif des Bleus a apporté à son équipe.

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Changement tactique

Après Colomiers et Epinal où Jacky Duguépéroux avait disposé ses troupes en 4-4-2 avec un Frédéric Marquès dans un rôle de neuf et demi, le coach Strasbourgeois pour le déplacement au Paris FC, alignait son équipe en 4-2-1-2-1 avec Belahmeur prenant véritablement le poste de meneur de jeu. Contre Boulogne c'est un 4-1-2-2-1 que le mentor Strasbourgeois proposait à ses joueurs avec un Grimm reculant seul devant sa défense, quittant un poste de double pivot* du milieu de terrain qu'il occupait précédemment en compagnie de Amofa. Ce placement plus reculé et axial qu'a l'accoutumé a certainement permis à Jérémy Grimm de mieux lire le jeu adverse et ainsi d'avoir une meilleure prise de décision dans ses transmissions pour orienter le jeu de son équipe en étant bien protégé un cran plus haut sur le terrain par la paire Amofa - Belahmeur occupant respectivement l'axe droit et gauche du milieu de terrain formé en triangle.

Les limites de cette organisation

Avec Marquès seul en pointe dans cette organisation qui propose un jeu moins direct qu'un 4-4-2, les Bleus ont semblé manquer un peu de poids offensif à l'abord de la surface de la réparation adverse. Marquès, auteur d'un match moyen, a eu du mal à exister face au gabarit de la défense centrale des visiteurs. L'équipe de Boulogne se découvrant très peu durant la partie ne lui permettant pas de prendre la profondeur. Si ce match a permis de voir des progrès dans la circulation de balle du Racing, il laissera quand même un gout d'inachevé, surtout avec ce penalty loupé en fin de match, mais ça, c'est une autre histoire.

* : Un joueur plus reculé que l’autre. Il doit rester en retrait pour protéger sa défense en remplissant aussi les tâches de récupérer et ratisser la zone. Il profite du travail sur le porteur du ballon l’autre joueur du double pivot. Ce dernier presse et pousse l’adversaire à la faute (source)