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A ceux qui aiment les belles ambiances, il fallait être du côté de Bollaert ce lundi soir pour le choc de cette fin de saison en Domino’s Ligue 2 entre les deux Racing. Une fête du foot qui n’a pas duré 90 minutes mais qui avait débuté bien avant dans les rues de Lens entre fans artésiens et strasbourgeois.

L’entrée des joueurs a été sublime, dans un stade plein à craquer et cela a suffi à booster une équipe de Lens, pourtant sous-pression pour atteindre son objectif montée. Il faut dire que les Lensois ont lâché des points importants ces dernières semaines face à un concurrent direct, Brest, et ont été défaits contre Auxerre et au Havre. Les « Sang et Or » mettent d’emblée une terrible pression sur la défense et le but alsacien. Les Bleus se dégagent comme ils peuvent, mais le bloc défensif peine à remonter. Il y a toujours un pied, une jambe ou une tête qui traîne, empêchant les plus de 37 000 Lensois de s’enflammer. Au fil des minutes, les Bleus sortent la tête de l’eau et s’offrent quelques contres dans les espaces laissés par les Nordistes. Le trio offensif a des opportunités mais la tête de Khalid Boutaib passe juste à côté, la frappe de Baptiste Guillaume est repoussée par Nicolas Douchez et le ballon revenu sur Jérémy Blayac passe à quelques centimètres du poteau. Dans ce match qui va d’un but à l’autre, Khalid Boutaib manque un face-à-face devant le portier lensois. Sa frappe du pied gauche est trop écrasée, gêné par le retour du géant Abdoul Ba. Les Artésiens répondent par Kevin Fortuné qui allume Alex Oukidja et trouve la transversale. La fin de première période est à l’avantage du RCL, mais heureusement pour les Alsaciens, les Lensois sont maladroits dans le dernier geste. A la pause, on se demande encore comment le score peut-être de 0-0 tellement ce premier acte a été rythmé. En tribunes, les deux Kop se livrent aussi un joli match et les 1 600 Strasbourgeois qui ont fait le trajet sont loin d’être ridicules !

La deuxième période démarre comme la première, avec une grosse pression sur le but d’Alex Oukidja de la part des Artésiens. Le Racing est proche de plier mais résiste encore. Rapidement, Jérémy Grimm est lancé par Thierry Laurey pour éviter aux Bleus de subir l’ouverture du score, de plus en plus probable. L’heure de jeu à peine passée, les Strasbourgeois craquent après tant d’efforts. Anthony Gonçalvès contre un centre de Benjamin Bourigeaud venu de la gauche du bras. L’arbitre de la rencontre n’a pas d’autre choix que de désigner le point de pénalty. Le latéral droit Kenny Lala, très en vue jusque-là (comme son compère côté gauche Karim Hafez), transforme le pénalty sans trembler. On pense alors que les Strasbourgeois ont pris une claque avec cette ouverture du score, mais c’est sans compter sur l’orgueil de ce groupe. La réaction est quasi immédiate. Les Bleus qui n’ont pas attaqué depuis le retour des vestiaires (soit vingt minutes) récupèrent le ballon aux 35 mètres par Jérémy Grimm, qui trouve Khalid Boutaib de l’extérieur du pied droit. Ce dernier s’en va battre Nicolas Douchez, sorti à contre temps. Le peuple sang et or n’a même pas pu savourer. La fin de match n’est pas de tout repos, avec des Nordistes qui doivent faire la différence et inscrire le but de la victoire pour retrouver le podium et continuer d’avoir le destin entre leurs pieds. Le Racing profite de contres pour maintenir la pression grâce à la bonne activité de Baptiste Guillaume et au soutien des milieux de terrain lorsqu’ils parviennent encore à faire les efforts offensifs. Malgré plusieurs occasions de faire le hold-up et notamment la tête de Kader Mangane dans le temps additionnel, on en restera là et les Strasbourgeois font la belle opération de la soirée avec ce point du nul, qui a un goût de victoire. Si la montée n’est toujours pas assurée, les joueurs s’en sont encoreun peu plus rapprochés à 180 minutes du terme de la saison. Il faudra enchaîner dès vendredi avec un déplacement du côté de Niort. Et si trois points s’ajoutaient au total strasbourgeois, la montée ne serait peut-être plus un rêve, mais bien une réalité.

Débrief complet de la rencontre dans l’émission de ce soir entre 21h et 22h sur Radio RBS (91.9 FM).

Top 3 :

  • EtoileEtoileEtoile : Khalid Boutaib : Khalid, force 19 ! Il a encore marqué, mais pas que … Dans une position de numéro 8 à côté de Jean-Eudes Aholou à certains moments en première période, dans celle du numéro 9 sur le but et le face-à-face perdu en début de match, mais surtout dans une position de numéro 10 par son jeu de déviation et de lanceur de contres, il a été partout ! L’infatigable marocain est l’indiscutable homme du match côté Racing.
  • EtoileEtoile : Felipe Saad : Toute la défense a assuré face aux nombreux assauts lensois, mais lui a été le plus rassurant dans la charnière. Le patron de la défense n’a jamais tremblé et a sans cesse écarté le danger permanent devant le but. Précieux.
  • Etoile : Jean-Eudes Aholou : Il a certainement été celui qui a intercepté le plus de passes lensoises en première période. Son travail dans l’entrejeu a permis au Racing d’éviter le pire. Solide à son poste, les rares fois où il a été passé, le danger a été immédiat ! Sa sortie suite à son KO avant la fin a été dommageable pour l’équipe tellement il a été excellent.