Victor Correia (DR)

D'après les Dernières Nouvelles d'Alsace, l'ancien Strasbourgeois Victor Correia a été condamné pour fraudes aux prestations sociales. Les détails des DNA :

« L’ancien attaquant du Racing Club de Strasbourg Victor Correia comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Strasbourg pour avoir cumulé indemnités de la Sécurité sociale et allocations chômage au terme de son contrat avec le club alsacien.

Le Guinéen aujourd’hui âgé de 28 ans avait rompu son contrat avec le club alsacien en novembre 2010. Blessé au genou, il percevait à cette époque une indemnisation de la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) du Bas-Rhin. Or, dès le mois de décembre, le jeune homme alors sans club s’était inscrit à Pôle emploi. Il a alors commencé à toucher des allocations. « Chaque mois, vous deviez remplir un formulaire et vous n’avez jamais dit que vous étiez déjà indemnisé par la CPAM », dénonce le président François Wendling. La fraude aura duré jusqu’en juillet 2012, pour un préjudice de 50 800 euros.

À la barre, Victor Correia plaide l’erreur de bonne foi. « Ce n’est pas moi qui me suis inscrit à la CPAM, c’est le club, fait-il valoir la voix chancelante. Quand le Racing est venu me chercher en Guinée, j’étais un espoir qui devait un jour jouer en Ligue 1. Et puis je me suis blessé et tout s’est cassé. » Aujourd’hui sans emploi et sans ressource, Victor Correia était en outre poursuivi pour avoir continué à percevoir ses indemnités maladie durant son contrat de cinq mois avec le club d’Alfortville (Val-de-Marne), avec lequel il aurait disputé neuf matches entre février et avril 2012. Au total, la fraude porte sur une somme de 20 500 euros. « Je suis allé à Alfortville car un ami jouait là-bas, explique le footballeur. J’ai joué quatre matches et je n’ai jamais été payé. Il fallait bien que je m’entraîne. Sinon je fais quoi ? Je n’ai aucune formation. »

Qualifiant les faits d’« abus de la solidarité », le vice-procureur Brice Raymondeaud-Castanet, qui rappelle que le jeune homme gagnait plutôt bien sa vie au Racing, requiert six mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende. « Il ne connaît pas les méandres de l’administration française, plaide pour sa part Me Patrick Rodier. Il n’a jamais cherché à escroquer les organismes sociaux. » Le tribunal a condamné Victor Correia à six mois de prison avec sursis et à rembourser les sommes indûment perçues. »